En temps de guerre, la mobilisation scientifique et humanitaire a souvent permis des avancées majeures en médecine et en chirurgie. Lutte contre l'infection des plaies, progrès de l'anesthésie, de la réanimation et de l'imagerie médicale, chirurgie de guerre, reconnaissance des traumatismes psychiques, plan d'évacuation des blessés... Autant d'aspects pour lesquels la Première Guerre mondiale marque un tournant dans l'évolution des pratiques médicales. L'exposition temporaire "Les secours aux victimes et aux blessés, de la Grande Guerre à nos jours" qui prend place au Mémorial de Verdun jusqu'au 31 mars 2017 retrace cette évolution nourrie par les grands conflits du siècle passé. Le point de départ se situe bien sûr dans l'enfer des tranchées, où le secours aux victimes se fait d'abord sous le feu de l'ennemi. La nature particulièrement agressive et mutilante du conflit a en effet conduit les équipes médicales à inventer de nouvelles façons de prendre en charge les blessés, que ce soit dans les techniques d'évacuation ou pour soigner les blessures au visage des 500.000 "Gueules cassées" de 1914-1918. Petit aperçu en images de l'univers médical œuvrant contre les massacres des tranchées.
10 photos
Plan d'évacuation blessés à Verdun
Verdun, schéma d'évacuation des blessés au 7 mai 1918. En rouge, les trajets d'évacuation des grands blessés. En vert, celui des soldats souffrant de fractures. En jaune, les problèmes cutanés (brûlures ou maladies vénériennes). En bleu, les gazés sévères.
Evacuation des blessés
A l'origine avion de reconnaissance ou bombardier durant la Première Guerre mondiale, le biplan Bréguet XIV est adapté en version sanitaire pour faciliter l'évacuation des blessés. Ici en 1921 affecté au Maroc et au Levant.
Train d'évacués
Distribution de linge à bord d'un train d'évacués en 1918, date à laquelle les populations des communes du Nord sont évacuées. Dans chaque train, deux infirmières distribuent du lait et soignent les malades.
Appareil de Fourmestraux
Appareil de Fourmestraux pour fracture de l'avant-bras destiné à éviter certains mouvements et favoriser ainsi la réparation de l'os.
Equipe d'urgence Grande Guerre
Membres d'une équipe d'urgence portant assistance à un blessé au milieu des décombres.
Boîte médical
Boîte de nécessaire médical.
Soin à un soldat, hôpital auxiliaire 1916
Soin à un soldat blessé dans l'hôpital auxiliaire n°37 à Avrillé dans le Maine-et-Loire.
Malade halluciné bataille de Verdun
Malade halluciné de retour de Verdun. Les traumatismes psychiques commencent à peine à être reconnus pendant la Grande Guerre. Ils sont décrits sous des noms variables : obusite, névrose de guerre, choc des tranchées... Mais de nombreux soldats sont accusés de simuler par lâcheté ou mutinerie et sont exécutés.
Prothèse première guerre mondiale
Les très nombreux cas d'amputation dus aux massacres des tranchées ont conduit à améliorer et diversifier les dispositifs de prothèses. Ici, un mutilé de la Grande Guerre appareillé d'une prothèse pour exercer la profession de soudeur.
Gueules cassées Première Guerre mondiale
Lors de la Première Guerre mondiale, 500.000 Gueules cassées sont revenus du front. Pour eux, une nouvelle discipline vit le jour : la chirurgie maxillo-faciale réparatrice et plastique. L'essor de cette chirurgie s'affirmera tout au long du siècle avec des méthodes de plus en plus perfectionnées. Jusqu'à réaliser des greffes de visage.
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![Verdun, schéma d'évacuation des blessés au 7 mai 1918.]()
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![A l'origine avion de reconnaissance ou bombardier durant la Première Guerre mondiale, le biplan Bréguet XIV est adapté en version sanitaire pour faciliter l'évacuation des blessés. Ici en 1921 affecté au Maroc et au Levant.]()
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![Soin à un soldat blessé dans l'hôpital auxiliaire n°37 à Avrillé dans le Maine-et-Loire.]()
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![Malade halluciné de retour de Verdun. Les traumatismes psychiques commencent à peine à être reconnus pendant la Grande Guerre. Ils sont décrits sous des noms variables : obusite, névrose de guerre, choc des tranchées... Mais de nombreux soldats sont accusés de simuler par lâcheté ou mutinerie et sont exécutés.]()
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![Lors de la Première Guerre mondiale, 500.000 Gueules cassées sont revenus du front. Pour eux, une nouvelle discipline vit le jour : la chirurgie maxillo-faciale réparatrice et plastique. L'essor de cette chirurgie s'affirmera tout au long du siècle avec des méthodes de plus en plus perfectionnées. Jusqu'à réaliser des greffes de visage.]()
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