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"Si on ne réagit pas, des scieries vont disparaître": en Berry, la filière bois s'inquiète du manque de chênes

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Le secteur du bois s'inquiète des exportations massives de chêne français vers la Chine, qui provoquent une pénurie en France. Exploitants forestiers, transformateurs, scieurs s'unissent pour offrir des garanties.

Bois coûpé (photo d'illustration) Bois coûpé (photo d'illustration)
Bois coûpé (photo d'illustration) © Radio France - undefined

Situation alarmante pour la filière bois. En ce moment, les professionnels s'inquiètent de la pénurie de chênes en France. "On voit une augmentation, une explosion des achats des brokers chinois, c'est-à-dire des sociétés qui envoient des personnes acheter des chênes français", explique Samuel Deschaumes, le PDG de Centre Bois Massif, entreprise installée à Saint-Pierre-les-Étieux (Cher). 

"C'est quelque chose de gravissime, estime-t-il, invité de France Bleu Berry ce lundi 21 février. Actuellement, on a une augmentation de ce volume qui fait qu'on va certainement arriver à 500.000 mètres cubes cette année, et qui fait que les scieries françaises et les entreprises de transformation françaises, par ricochet, se retrouvent privées de matière"

La profession tire un signal d'alarme. Si on ne réagit pas, il y aura des scieries qui vont disparaître en France

"On commence à sentir de fortes pénuries sur certains produits, ajoute le dirigeant de cette entreprise qui emploie 40 personnes et fabrique notamment du parquet en chêne. On a des fournisseurs aujourd'hui qui peinent à trouver de la matière. On a toute une filière qui risque d'être déstabilisée. Si on ne réagit pas, il y aura des scieries qui vont disparaître en France". 

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"On commence à voir certains fournisseurs qui nous disent : 'attention, là, je vais devoir vous livrer quatre, cinq, six semaines plus tard', poursuit Samuel Deschaumes. Et on peut même avoir, sur certains produits, des pénuries qui ressemblent à ce qu'on a pu voir  parfois sur d'autres matériaux"

Un accord signé entre exploitants et transformateurs

Pour faire face à cette situation d'urgence, le ministère de l'Agriculture a réuni les représentants de la filière, vendredi 18 février. Un accord a été signé pour une meilleure coopération entre exploitants forestiers et transformateurs. "L'idée de cet accord, c'est de créer une meilleur communication pour favoriser ce marché, réagit Laurence de Gressot, la présidente de Fransylva Indre. Le but, c'est de créer de la valeur ajoutée sur le marché, avec de la matière première de qualité : le chêne"

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"Nous espérons que c'est la première étape vers d'autres accords qui pourraient intervenir sur d'autres essences d'arbres", indique la présidente de l'association qui rassemble 350 exploitants forestiers, possesseurs au total de 25.000 hectares de forêt dans le département.

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