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Saisie d'un gratte-ciel de Manhattan, détenu par l'Iran

Il a fallu sept ans pour que le gouvernement américain parvienne à ses fins : obtenir la saisie d'un immeuble de bureaux situé sur la 5e Avenue, secrètement détenu par l'Iran.

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Publié le 19 avril 2014 à 20h37, modifié le 20 avril 2014 à 09h41

Temps de Lecture 2 min.

Il a fallu sept ans pour que le gouvernement américain parvienne à ses fins : obtenir la saisie d'un immeuble de bureaux de 36 étages situé sur la Ve Avenue, en plein Manhattan, secrètement détenu par l'Iran.

Il a fallu sept ans pour que le gouvernement américain parvienne à ses fins : obtenir la saisie d'un immeuble situé en plein cœur de Manhattan, dont les propriétaires sont accusés d'avoir violé les sanctions imposées contre l'Iran et la législation en matière de blanchiment d'argent.

Ce building de 36 étages, qui se dresse sur la 5e avenue, à l'angle de la 52e rue, à quelques mètres du Rockefeller Center, avait été construit à la fin des années 1970, sous le régime du shah d'Iran, par la fondation Pahlavi. Il appartient aujourd'hui à la 650 Fifth Avenue Company, une société foncière détenue à 40 % par le groupe Assa et à 60 % par la Fondation Alavi, une organisation à but non lucratif qui promeut la culture islamique et la langue persane, qui a succédé à la fondation Pahlavi.

La justice reproche à la 650 Fifth Avenue Company de disposer d'un compte à la banque nationale iranienne Melli, sur lequel plus de 17 millions de dollars ont été déposés entre 2000 et 2007. Depuis 2008, cet établissement financier fait partie de la liste des entreprises dont les avoirs sont gelés en raison de leurs liens avec le programme nucléaire iranien. Les loyers perçus par la société foncière se sont élevés, entre 1996 et 2008, à 228,2 millions de dollars. Parmi les locataires actuels : les hôtels Starwood, Juicy Couture ou bien encore la Fondation Doris Duke.

UN BIEN ESTIMÉ À PLUS DE 800 MILLIONS DE DOLLARS

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Le 16 septembre, une première décision du tribunal de New York avait estimé que « sur la base de preuves incontestées, Assa est une couverture de la banque Melli et donc une couverture pour le gouvernement iranien ». Ce jugement a été confirmé, jeudi 18 avril, ouvrant la porte à la saisie de ce bien estimé à plus de 800 millions de dollars. « Avec cette décision, nous avons fait un pas important pour parvenir à ce qui sera la plus importante confiscation liée au terrorisme et pour fournir une compensation importante aux victimes du terrorisme », a souligné le procureur de New York, Preet Bharara, dans un communiqué. En septembre, les avocats du groupe Assa et de la fondation Alavi avaient laissé entendre qu'ils feraient appel de la décision.

Pour la justice américaine, il s'agit notamment d'indemniser les familles des victimes des attentats à la bombe de Beyrouth en 1983 contre des baraquements de marines. L'opération menée par le djihad islamique, une organisation ancêtre du Hezbollah, pro-iranienne, avait fait 241 victimes. Les ayants droit des 19 militaires tués lors d'une attaque contre les tours Khobar en Arabie saoudite en 1996 seraient également concernés par cette indemnisation. Les familles des victimes du terrorisme soutenu par l'Iran réclament toujours la somme totale de 6 milliards de dollars de dommages.

Le bien de la 5e avenue n'est pas le seul visé par une saisie. Plusieurs mosquées et écoles islamiques situées à New York dans le quartier de Queens, au Maryland, en Californie et à Houston, ainsi qu'une propriété d'une quarantaine d'hectares en Virginie sont dans le collimateur de la justice.

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