Médicaments : les produits effervescents seraient mauvais pour le cœur
Une nouvelle étude vient de montrer que les médicaments effervescents composés de sel (sodium) ne seraient pas bons pour le cœur.
Les médicaments sont essentiels pour soigner les populations. Cependant, certains d’entre eux peuvent avoir des effets négatifs sur le long terme. Une nouvelle étude vient en effet de révéler que les médicaments auxquels sont ajoutés du sodium, un composé du sel, afin de les rendre effervescents pourraient avoir des effets néfastes sur la santé. En effet, une consommation régulière de ces derniers pourrait faire dépasser les 2 grammes de sel recommandés chaque jour. Cette recommandation souligne qu’au-delà de cette dose, la consommation de sel est dangereuse pour la santé et peut provoquer des maladies cardiovasculaires.
La consommation régulière de médicaments effervescents est dangereuse pour la santé
En introduction de leurs travaux, les chercheurs expliquent : « Des études antérieures ont montré qu’un apport élevé en sodium était associé à un risque accru de maladie cardiovasculaire et de mortalité toutes causes confondues chez les personnes souffrant d’hypertension. En revanche, les données concernant l’effet de l’apport en effervescence chez les personnes sans hypertension ont jusqu’ici toutes été équivoques ». Menée par l’équipe du professeur chinois Chao Zeng, cette étude est venue suivre les effets de la prise de paracétamol effervescent ou non sur plus de 300 000 personnes âgées de plus de 60 ans.
Après un an d’observations, ils ont conclu que chez les participants souffrant d’hypertension, 122 maladies cardiovasculaires sont survenues parmi les 4532 individus ayant commencé à prendre du paracétamol contenant du sodium, contre 3051 parmi les 146 866 personnes ayant commencé à prendre du paracétamol ne contenant pas de sodium. Cela représente un risque à un an de 5,6 % pour les personnes prenant du paracétamol avec sodium, contre 4,6 % pour les autres.
Concernant les personnes non hypertendues, 105 maladies cardiovasculaires sont survenues parmi les 5351 personnes ayant commencé à prendre du paracétamol contenant du sodium, soit un risque à un an s’élevant à 4,4 %, contre 2079 parmi les 141 948 personnes ayant commencé à prendre du paracétamol ne contenant pas de sodium (3,7 %).