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Volodymyr Zelensky a échappé à trois tentatives d'assassinat en une semaine

Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Kiev, le 1er mars 2022. © Umit Bektas / Reuters
Kahina Sekkai , Mis à jour le

Selon le «Times», Volodymyr Zelensky aurait échappé à trois tentatives d'assassinat depuis une semaine.

Il se disait la «cible numéro un» de «l'ennemi». Selon le «Times », le président ukrainien Volodymyr Zelensky aurait échappé à trois tentatives d'assassinat en une semaine, depuis le début de l'invasion russe. D'après le quotidien anglais, ce sont des éléments infiltrés du FSB, les services russes de renseignement, qui auraient fourni les informations pour déjouer les plans venant de deux fronts : la force de mercenaires Wagner, d'un côté, et des soldats tchétchènes envoyés par Ramzan Kadyrov de l'autre. «Je peux dire que nous avons reçu des informations du FSB, qui ne veut pas participer à cette guerre sanglante. Et grâce à cela, le groupe d'élite de Kadyrov a été détruit, celui qui venait ici pour éliminer notre président», a expliqué à la télévision ukrainienne Oleksiy Danilov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense. Les mercenaires du groupe Wagner ont été éliminés aux abords de Kiev, avec une précision «inquiétante» de leur position aux yeux des dirigeants de ce groupe privé, déployé dans 14 pays étrangers notamment en Afrique.

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Selon de précédentes informations, environ 400 mercenaires se trouveraient à Kiev depuis plusieurs semaines avec une mission : tuer Volodymyr Zelensky et des éléments clés de son gouvernement pour permettre la mise en place d'un président pro-russe. Le nom de Viktor Ianoukovitch, précédent chef de l'État, revient régulièrement : selon le quotidien ukrainien «Pravda », il se trouverait à Minsk, au Bélarus, prêt à succéder à Volodymyr Zelensky, craignent les services de renseignement. «Il suffit qu'un seul y arrive et tout le monde rentre avec une prime», a expliqué une source au «Times» pour expliquer la motivation des mercenaires, privilégiés au déploiement de soldats russes, ce qui permettrait au Kremlin de nier toute responsabilité directe en cas d'atteinte à Volodymyr Zelensky.

«En terme d'impact sur la politique de souveraineté russe, cela serait probablement leur plus grande mission jusqu'à présent. Cela aurait un impact majeur sur la guerre», a complété la source. Les mercenaires de Wagner «ont bien plus d'expérience du combat que les Spetsnaz [les groupes d'intervention russes] et ils sont assez fous pour le faire», mais attendraient l'arrivée des soldats russes sur la capitale pour leur garantir une exfiltration, ce qui tarde en raison de la résistance aux abords de la capitale. 

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"J'ai besoin de munitions, pas d'un chauffeur"

Depuis l'invasion russe, la figure du président ukrainien a pris de l'ampleur. Ancien comique élu en 2019, Volodymyr Zelensky a fait de la communication une arme majeure dans ce conflit et s'est montré à plusieurs reprises pour prouver qu'il se trouvait bien à Kiev, dans la capitale. Mais ces vidéos filmées au téléphone, à bout de bras, ont cessé ces derniers jours, laissant place à des allocutions et interviews avec la presse organisés depuis des lieux fermés, pour éviter de permettre sa localisation exacte. Volodymyr Zelensky, dont la famille a quitté la capitale, a lui refusé toute exfiltration proposée par les Occidentaux. «J'ai besoin de munitions, pas d'un chauffeur», aurait-il répondu aux Américains , rappelant que «le combat est ici».

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Dès la semaine dernière, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait exprimé ses craintes pour la sécurité de Volodymyr Zelensky : «La sécurité du président Zelensky est un élément central de ce qui se passe», a-t-il déclaré, précisant que la France était «en mesure de l’aider si nécessaire». «C’est peut-être la dernière fois que vous me voyez vivant», avait prévenu l’ancien comédien au soir de l'invasion, jeudi dernier, lors d’une discussion avec les dirigeants européens, selon la Première ministre suédoise Magdalena Andersson.

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