Aux premiers jours de l’invasion Russe, des Ukrainiennes expliquaient comment elles avaient matché sur Tinder avec des soldats du Kremlin occupés à swiper sur l’application de rencontre entre deux opérations militaires. Aujourd’hui, le Daily Mail révèle, par l’intermédiaire d’une source au sein des services secrets britanniques, que l’application de rencontre gay Grindr est elle aussi utilisée par les soldats russes. Un usage forcément intime qui, sur un champ de bataille, n'a rien d’anodin.
Les services secrets britanniques auraient recours à des techniques d’espionnages visant plusieurs applications utilisées à des fins personnelles par les militaires de Moscou. VK, le Facebook russe, est ainsi une source d’information privilégiée pour recueillir des informations stratégiques importante. Les espions de la Couronne auraient ainsi découvert sur ce réseau que la Russie planifiait une invasion totale du pays, avant toute déclaration du Kremlin ou opération militaire.
Sur Grindr, les informations recueillies auraient été encore plus précises, comme le confie la source du Daily Mail : « Ce site étaient une mine d'or pour nos espions - les soldats et les personnes participant à l'effort militaire étaient particulièrement peu surveillés. Cela signifie que nous étions très au courant des plans et de l'imminence de l'invasion, jusqu'aux détails tels que le déplacement des réserves de sang vers les troupes russes. »
En Russie, utiliser Grindr peut, que l’on soit militaire ou non, attirer son lot de problèmes. Le gouvernement de Vladimir Poutine a notamment fait passer une loi bannissant la « propagande » gay, visant ce type d’application, dans un pays où l’homosexualité n'est dépénalisée que depuis 1993.