« Celui qui n’a pas peur est un fou » : dans la tête de ces Français qui partent pour l’Ukraine

Un soldat ukrainien à Kiev, Ukraine, le 26 février 2022.

Un soldat ukrainien à Kiev, Ukraine, le 26 février 2022. SERGEI SUPINSKY/AFP

Témoignage  Face à l’invasion russe, ces civils français s’engagent aux côtés des forces armées ukrainiennes, en prenant les armes ou en acheminant du matériel.

Mallette à la main, le pas assuré, Arno jette un coup d’œil méfiant par-dessus son épaule. D’un naturel timide, le jeune homme de 23 ans n’attire jamais l’attention, c’est pourquoi il « remarque aussitôt quand un regard se pose » sur lui dans la rue. Depuis le vendredi 25 février, ce technicien spécialisé dans la métallurgie se sent « constamment épié ». Ce jour-là, au lendemain de l’entrée des chars russes en Ukraine, son frère Ugo a créé le Groupe des Volontaires français en Ukraine sur Facebook. À 22 ans, Ugo n’entretient pas de lien avec ce pays, mais il a servi pendant six mois dans l’armée française après son CAP en menuiserie, et l’idée de s’engager lui trotte dans la tête.

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Devant l’opiniâtreté de son cadet, et ce, même s’il ne soutient pas l’envoi de civils à Kiev, Arno se résigne à l’aider. Aiguillés par des « contacts privilégiés sur place » et par leurs échanges avec l’ambassade d’Ukraine en France, les deux Nordistes entendent consigner toutes les informations permettant d’apporter un soutien humanitaire et militaire au gouvernement ukrainien et à sa population.

Infiltrations prorusses

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