Nos ancêtres étaient-ils des esclaves ?

Monument du Point de non Retour (détail) - Route des Esclaves - Ouidah, Benin ©Getty - Gallo Images
Monument du Point de non Retour (détail) - Route des Esclaves - Ouidah, Benin ©Getty - Gallo Images
Monument du Point de non Retour (détail) - Route des Esclaves - Ouidah, Benin ©Getty - Gallo Images
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Saviez-vous que l'esclavage, cette forme de domination sociale qui prive un individu de sa liberté, s'est pratiquée dès les débuts de l'humanité ?

Dans une précédente chronique, nous avions évoqué le "Code noir" et l'histoire de l'esclavage dans les colonies françaises au XVIIe et XVIIIe siècles. Abordons aujourd'hui la question de l'esclavage, au sens le plus large du terme. Pratiquée dès les débuts de l'humanité, cette forme de domination sociale se caractérise par le fait que des individus ont le pouvoir de contraindre d'autres individus à les servir, en les privant de leur liberté.

"Au IVe siècle avant notre ère, Athènes comptait près de 250 000 esclaves, soit un habitant sur deux"

Dès la plus haute Antiquité, des esclaves furent utilisés en Mésopotamie, en Inde, en Egypte, en Chine, pour remplir des tâches domestiques, mais aussi dans l'agriculture et pour les grands travaux de construction. Quand on parle de la démocratie athénienne, il faut savoir qu’au IVe siècle avant notre ère, Athènes comptait près de 250 000 esclaves, soit un habitant sur deux. Aristote a même justifié l’esclavage dans son fameux texte sur La Politique : "Il est évident qu’il y a, par nature, des hommes qui sont libres et d’autres qui sont des esclaves, et que pour ceux-ci, la condition servile est à la fois avantageuse et juste".

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Sous l'Empire romain, les esclaves représentaient encore près de 40% de la population. Les enfants des esclaves étaient esclaves, dès la naissance. Les prisonniers de guerre, les criminels, les citoyens déchus de leurs droits, ou les enfants abandonnés pouvaient être privés de leur liberté, de même qu'un Romain pouvait effacer une dette en devenant l'esclave de son créditeur.  La chute de Rome ne mit pas fin à l'esclavage, mais des formes nouvelles sont apparues au Moyen-Age. Etant donné que l'Eglise chrétienne interdisait de priver d'autres chrétiens de leur liberté, seuls les païens pouvaient être asservis. La coutume de transformer des prisonniers en esclaves persista à l'époque carolingienne aux marges de la chrétienté. Tel fut le sort des Saxons vaincus par Charlemagne et des guerriers slaves vaincus dans les Balkans (...)

La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. Histoire, économie, sciences, philosophie, histoire de l'art…  Écoutez et abonnez-vous à la collection de podcasts "Le Pourquoi du comment" ; les meilleurs experts répondent à toutes les questions que vous n'osez poser.

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