17 personnes interpellées après une vague de cyberharcèlement contre le chanteur Eddy de Pretto

Agés de 20 à 30 ans, les suspects, des hommes pour la plupart, étaient en majorité inconnus de la justice. Certains sont des catholiques conservateurs, a indiqué une source proche du dossier.

Le chanteur Eddy de Pretto, le 8 mars 2022.

Le chanteur Eddy de Pretto, le 8 mars 2022. JULIEN DE ROSA / AFP

Dix-sept personnes ont été interpellées, soupçonnées d’avoir cyberharcelé le chanteur Eddy de Pretto qui avait été visé par une vague d’insultes homophobes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux après un concert dans une église en juin 2021, a-t-on appris ce jeudi 10 mars, de source proche du dossier.

Ces personnes ont été interpellées mardi, mercredi et jeudi, un peu partout en France, a précisé cette source, confirmant une information du « Parisien ». Agés de 20 à 30 ans, les suspects, des hommes pour la plupart, étaient en majorité inconnus de la justice. Certains sont des catholiques conservateurs, a encore dit la source.

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Les arrestations ont été menées par les gendarmes de l’Office central de Lutte contre les Crimes contre l’Humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), chargé également de la lutte contre les crimes de haine, en lien avec des services de police et de gendarmerie locaux.

3 000 messages d’insultes et menaces de mort

Les faits remontent à juin 2021. Invité dans le cadre du festival « Qui va piano va sano » à se produire au sein de l’église Saint-Eustache de Paris, Eddy de Pretto avait interprété son morceau « A quoi bon », qui évoque les difficultés à concilier son homosexualité et la religion.

Après sa performance, il avait reçu, selon « le Parisien », près de 3 000 messages d’insultes et de menaces de mort sur les réseaux sociaux. « Tu veux chanter sodomite dans une église ? Pas de soucis, porte tes couilles et fait pareille dans une mosquée », « Nique ta mère », avaient notamment écrit des internautes selon des captures d’écran postées sur le compte Instagram du chanteur.

Ce dernier avait déposé plainte et une enquête avait été ouverte par le Pôle national de Lutte contre la Haine en Ligne (PLNH) du parquet de Paris.

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