Guerre en Ukraine – Les manifestations de russophobie se multiplient en Suisse

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Guerre en UkraineLes manifestations de russophobie se multiplient en Suisse

Des enfants russes harcelés à l’école, des russophones insultés et un médecin partenaire du groupe Hirslanden qui refuse de traiter un patient russe. La guerre en Ukraine a des conséquences pour les ressortissants russes, même en Suisse.

Alors que dans les manifestations pour l’Ukraine, les messages s’adresse généralement à Poutine, les cas de russophobie envers des citoyens se multiplient en Suisse.

Alors que dans les manifestations pour l’Ukraine, les messages s’adresse généralement à Poutine, les cas de russophobie envers des citoyens se multiplient en Suisse.

AFP

Des personnes d’origine russes résidant en Suisse ne se sentent plus bien dans leur peau depuis le début de la guerre contre l’Ukraine, rapporte le SonntagsBlick du jour. À l’instar de Svetlana Chiriaeva, présidente de la Chambre de commerce Suisse-Russie, qui observe qu’une russophobie générale devient «acceptable» en Suisse. Elle rapporte que dans un train quelqu’un a craché aux pieds d’une dame âgée parce qu’elle avait parlé russe. Et que des enfants russes sont harcelés à l’école à cause de leur origine.

Cette évolution la fait réfléchir et l’attriste. Il est important de ne pas rompre maintenant toutes les relations entre la Suisse et la Russie afin qu’il y ait «une possibilité de retour à la normale un jour», note-t-elle. Après tout, ce n’est pas le peuple russe qui a ordonné cette attaque – et encore moins les Russes en Suisse.

Les sanctions touchent aussi des innocents

«Une haine se développe actuellement contre tout ce qui est russe», constate aussi Jane Nemykina qui vit dans notre pays depuis plus de dix ans. Banquière et membre du conseil de fondation d’une organisation à but non lucratif qui s’engage pour les relations commerciales et culturelles entre les deux pays, elle condamne sans appel l’action du président russe: «Par son attaque, Poutine prive chaque jour des innocents de leur vie. Rien ne peut justifier cela. »

Toutefois, les deux femmes voient aussi d’un œil critique une partie des mesures décidées ces derniers jours. «Les sanctions contre Poutine, ses acolytes et les oligarques sont compréhensibles et logiques», déclare Jane Nemykina. Mais pour elle, certaines sanctions sont erronées, car elles ne touchent «que des gens normaux qui ne sont pas responsables de la guerre». Elle déplore aussi qu’on pousse les musiciens, artistes et sportifs russes à critiquer publiquement le président russe. Car leurs proches en Russie sont en danger et risquent des préjudices «si Poutine reste président après l’invasion de l’Ukraine».

Un médecin du groupe Hirslanden refuse de traiter un patient russe

(ewe)

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