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Les femmes parlementaires soutiennent l’égalité des sexes et le développement durable
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Les femmes demeurent sous-représentées dans les parlements. Pourtant, dès qu’elles ont l'opportunité de diriger, il est évident qu'elles sont capables de faire la différence de manière visible. La mise en place d'une gouvernance efficace, inclusive et responsable est essentielle pour les pays qui souhaitent opérer un changement transformationnel.
La participation des législateurs à l’agenda mondial est indispensable pour assurer la transparence et vaincre l'inertie.
En tant que première organisation mondiale de soutien au développement parlementaire, le PNUD est idéalement positionné pour coopérer avec la société civile et les groupes marginalisés afin d'aider les parlements à promouvoir le Programme 2030.
Le Pacifique
Le niveau de représentation des femmes en politique dans le Pacifique est le plus bas au monde, bien qu’il existe un fort leadership féminin, et les mesures prises pour y remédier ont donné des résultats prometteurs.
La COVID-19 a représenté un défi important pour la sécurité humaine dans la région. Avant même la recrudescence des cas en 2021, les communautés avaient été affectées par des restrictions de voyage, des fermetures d'écoles, des couvre-feux et la fermeture de frontières. L'industrie mondiale du tourisme a été mise sur pause. Les industries d'import-export et la sécurité alimentaire ont été affectées. Les actes de violence ont augmenté de façon spectaculaire pendant les confinements ; les femmes ont perdu leurs moyens de subsistance et leurs responsabilités familiales se sont considérablement alourdies.
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Le PNUD a proposé des ateliers sur le thème « Reconstruire en mieux en soutenant les femmes, la paix et la sécurité ». Des femmes parlementaires et d'autres participants ont reçu des conseils pratiques, des outils et des informations sur les défis du développement humain et sur les enjeux en matière de sécurité. Un accent particulier a été mis sur les conséquences dévastatrices du changement climatique dans la région et sur la crise économique engendrée par la pandémie.
L'une des animatrices, Sharon Bhagwan Rolls, directrice régionale de la Shifting Power Coalition, a ensuite été invitée par les membres du Parlement fidjien à présenter les conclusions d'un rapport régional sur la mobilisation du leadership féminin.
« Ce fut une occasion précieuse de montrer comment les femmes incarnent les questions de la paix et de la sécurité dans le Pacifique. La façon dont cette présentation a été reçue a confirmé le rôle des femmes de la société civile s’agissant de formuler des recommandations concrètes destinées aux femmes parlementaires afin de plaider en faveur d'une action inclusive en matière de genre », a-t-elle déclaré.
La plateforme Equal Future
Au cours des 26 dernières années, depuis l'adoption de la Déclaration et du Programme d'action de Beijing par les Nations Unies en 1995, le nombre de femmes parlementaires a plus que doublé dans le monde. Pourtant, la représentation des femmes dans les parlements reste très faible avec une moyenne mondiale ne dépassant pas 25,6 % en 2020.
En 2020, les femmes occupaient environ 30 % des sièges parlementaires dans 24 des 56 pays de la région de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU), et 40 % dans seulement neuf d'entre eux.
La plateforme Equal Future (Un avenir équitable) a été créée en 2020 par le centre régional du PNUD à Istanbul. Elle rassemble des données et des témoignages sur la représentation politique des femmes dans une soixantaine de pays.
Notamment, le témoignage de Kira Marie Peter-Hansen, la plus jeune femme membre du Parlement européen, qui parle de sa vision de l'action climatique en tant que parlementaire.
Kirghizistan
Si les troubles politiques survenus à la suite de l'annulation des élections législatives de 2020 ont créé des remous, le pays a également vu de nouvelles femmes dirigeantes entrer en politique. Cependant, le manque de soutien et de ressources, ainsi que la persistance des stéréotypes et de la violence sexiste, menacent de compromettre cette tendance positive.
Le premier Kulturai féminin de la République kirghize (Women’s Kurultai of the Kyrgyz Republic), une initiative non partisane œuvrant pour un dialogue inclusif, un renforcement du leadership et une plus grande solidarité, a été créé avec le soutien du PNUD, en collaboration avec ONU Femmes, l'UNICEF, l'ONUDC et le FNUAP. Inspirée du Kurultai du peuple (Assemblée du peuple) nouvellement créé, elle met en relation des femmes dirigeantes d'horizons divers et issues de tous les niveaux de la société.
Créé à l'initiative d'Aida Kasymalieva, alors vice-présidente du Parlement, le Kurultai a organisé des réunions à Chui, Osh et Naryn. Les partenaires de longue date du PNUD, le Conseil du Parlement kirghize sur l'égalité des sexes et la prévention de la violence sexiste, et le Forum des femmes parlementaires, ont été parmi les principaux soutiens.
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« L'institution du Kurultai était historiquement un moyen d'affermir le leadership des hommes et leur participation à la prise de décisions. Aujourd'hui, les femmes dirigeantes du Kirghizstan lancent leur propre Kurultai afin d'établir un dialogue, de nouer des liens entre elles, de remédier à la situation des femmes et de chercher ensemble des solutions aux problèmes les plus urgents. L'union des femmes dirigeantes est le meilleur moyen de défendre les droits des femmes et leur intégration dans la société », a déclaré Aïda Kasmalieva.
Chaque réunion du Kurultai a adopté une résolution sur les priorités locales urgentes en matière de leadership féminin. Fondées sur des dialogues inclusifs, les recommandations allaient de la lutte contre les stéréotypes nuisibles à la promotion de la représentation des femmes dans les rôles de direction politique, en passant par la lutte contre les vulnérabilités intersectionnelles et la violence sexiste, le soutien à l'entrepreneuriat et aux soins de santé des femmes, ou encore la reconnaissance et la protection de leur contribution à la consolidation de la paix.
Népal
Au Népal, le parlement est de plus en plus conscient de la menace croissante que représente la cyberviolence sexiste pour les avancées durement acquises en matière de participation et de représentation politiques des femmes et des personnes LGBTI+. Un débat télévisé à une heure de grande écoute, encadré par le PNUD et auquel ont participé le président de la commission du développement et de la technologie du Parlement, le sous-procureur général, le porte-parole du bureau de la cybercriminalité de la police népalaise et agrémenté de témoignages de femmes et de militants LGBTI, a révélé que sur les 3 906 cas de violence numérique signalés en 2021, plus de 2 000 visaient des femmes.
« L’évolution du droit et la sensibilisation du public à l'utilisation des technologies sont des moyens tout aussi importants l’un que l’autre pour lutter contre la violence numérique », a déclaré Ganga Prasad Poudel, sous-procureur général du Népal.
Afrique du Sud
Le Forum parlementaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC-PF) a été créé en 1997. Il est composé de plus de 3 500 parlementaires d'Angola, du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Lesotho, du Malawi, de l'Île Maurice, du Mozambique, de la Namibie, de l'Afrique du Sud, des Seychelles, du l’Eswatini, de la Tanzanie, de la Zambie et du Zimbabwe.
L'une de ses principales activités, qui a bénéficié du soutien du PNUD au cours de ces nombreuses années de partenariat, a été la rédaction de « lois types » sur le développement et le genre. Le PNUD et le Forum parlementaire de la Communauté de développement de l'Afrique australe ont collaboré pour créer des lois types pour lutter contre le VIH et le mariage d’enfants, mais également en faveur d'élections libres et équitables et d'une gestion transparente des finances publiques.
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Fin février, Charles Chauvel, spécialiste parlementaire du PNUD, a été invité en tant que personne-ressource experte à une réunion virtuelle de chercheurs parlementaires à Johannesburg sur la gestion des finances publiques. Il a examiné comment les parlements peuvent s'assurer que le budget national tienne correctement compte des droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) des femmes et des filles.
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Mme Boemo Sekgoma, secrétaire générale du SADC-PF, a déclaré que la budgétisation était essentielle. « Avoir une solide maîtrise des processus et des étapes législatives qui y sont associés contribuera à l'intégration des DSSR, de la démocratie, des droits de l'Homme, des ODD et d'autres thèmes connexes ».
« Dans le budget national, comme dans beaucoup d'autres domaines, ce qui est comptabilisé est valorisé, a déclaré Charles Chauvel. La budgétisation favorisant l'égalité des sexes, où les dépenses, à quelque niveau que ce soit, sont explicitement identifiées comme destinées à cibler les femmes et les filles, est cruciale dans ce processus, afin que de tels engagements puissent être suivis et évalués en conséquence ».
Mois de la femme et au-delà
Le PNUD continuera à contribuer à l'identification et à la promotion de partenariats dirigés par les parlements avec la société civile, les gouvernements, les organes de contrôle indépendants et les médias, nouveaux et anciens, afin d'aider les pays en situation de fragilité à reconnaître et à traiter les causes profondes de la vulnérabilité d'une manière sensible au genre, à favoriser un engagement équitable entre les sexes et à accélérer la mise en œuvre du Programme 2030 grâce à l'apprentissage entre pairs.
Et si nous soulignons ces efforts à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et en ce mois de la femme, notre engagement est constant tout au long de l'année.