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Mort de l’acteur William Hurt, visage familier du cinéma américain

Le comédien, qui a bâti sa réputation sur l’incarnation de personnages excentriques et inhabituels, avait été oscarisé en 1985 pour son interprétation dans « Le Baiser de la femme araignée ». Il est mort dimanche à l’âge de 71 ans.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 mars 2022 à 02h43, modifié le 14 mars 2022 à 03h08

Temps de Lecture 2 min.

William Hurt, à Los Angeles, le 7 août 2016.

L’acteur américain William Hurt, connu pour ses rôles dans des films populaires comme Les Copains d’abord (The Big Chill) est mort, dimanche 13 mars, à l’âge de 71 ans.

« C’est avec une grande tristesse que la famille Hurt pleure le décès de William Hurt, père bien-aimé et acteur oscarisé, le 13 mars 2022, une semaine avant son 72e anniversaire », écrit son fils Will dans un communiqué publié par plusieurs médias. « Il est décédé paisiblement, en famille, de causes naturelles », poursuit-il.

En mai 2018, l’acteur s’était vu diagnostiquer un cancer de la prostate à un stade incurable. Son fils n’a toutefois pas précisé si c’est cette maladie qui l’a emporté.

William Hurt a bâti sa réputation sur son incarnation de personnages excentriques et inhabituels, à l’instar d’un policier russe dans Gorky Park (1983), un mari riche et distant dans Alice de Woody Allen (1990), et un homme avec pour projet de construire une machine qui profiterait aux aveugles dans Jusqu’au bout du monde (Until the End of the World) (1991).

« L’Oscar m’a isolé »

Son premier rôle au cinéma avait été celui d’un scientifique obsédé dans le film Au-delà du réel (Altered States) de Ken Russell (1980). Les années 1980 furent notamment marquées par son interprétation torride aux côtés de Kathleen Turner dans La Fièvre au corps (Body Heat), sa prestation sensible dans Les Enfants du silence (Children of a Lesser God) et surtout l’Oscar du meilleur acteur décrochée en 1985 pour le rôle d’un prisonnier gay dans Le Baiser de la femme araignée (Kiss of the Spider Woman).

« L’Oscar m’a isolé », déplorait-il au Telegraph en 2004. « C’était l’opposé de ce que je voulais. Je ne voulais pas d’une pancarte sur moi disant “Il a gagné l’Oscar, c’est pour lui”. Je voulais être acteur, donc ça m’a beaucoup perturbé. Et parfois, je le suis encore. »

Le rythme de sa carrière n’a jamais véritablement freiné. Il est notamment apparu vers la fin de sa carrière dans plusieurs films Marvel, ainsi que dans des épisodes des séries télévisées Damages et Goliath.

Malgré sa notoriété grandissante, William Hurt déclarait ne pas se reconnaître dans le train de vie hollywoodien. « Je ne suis pas à l’aise avec tout ça. Je ne suis pas à l’aise à l’idée de marcher sur le tapis rouge en smoking, et de voir toutes les femmes avec leurs seins remontés et tous les hommes habillés en pingouins », avait-il expliqué dans une interview.

Sa vie privée était cependant très hollywoodienne. Il avait épousé l’actrice alors débutante Mary Beth Supinger et l’avait suivie à Londres, mais avait divorcé à leur retour à New York. Il a eu un enfant avec la danseuse de ballet Sandra Jennings, deux autres lors d’un autre mariage, et une fille, Jeanne, avec l’actrice française Sandrine Bonnaire qu’il avait rencontrée sur le tournage du film La Peste (1992).

Le Monde avec AFP

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