La police américaine “a tué par balle au moins 1055 personnes dans tout le pays l’année dernière”, souligne le Washington Post. C’est le nombre le plus important de morts depuis que le journal a commencé à compiler des statistiques sur ce sujet en 2015, et ce malgré les manifestations et “le tollé de ces dernières années sur la question des violences policières et le nombre de personnes tuées annuellement par la police”.

Le quotidien de la capitale fédérale américaine observe que ce nombre de 1 055 personnes tuées par la police en 2021 est en hausse par rapport aux données de 2020, qui faisaient état de 1 021 victimes, et à celles de 2019, année ou le Washington Post a décompté 999 personnes tuées par la police américaine dans tout le pays.

De très jeunes victimes

Pour autant, le journal rapporte également que, depuis qu’il a entrepris de compiler ces statistiques, la moyenne annuelle se situe invariablement autour de 1 000 morts. De quoi déduire que les “policiers américains n’ont pas changé d’approche ni de tactique” malgré les tentatives de réforme de ces dernières années.

Le Washington Post indique, en outre, que 1 % des personnes tuées par la police en 2021 étaient des mineurs et cite notamment le cas de Fanta Bility. Cette enfant de huit ans est morte à la sortie d’un match de football, en Pennsylvanie, sous les balles de policiers qui pensaient que les passagers de la voiture à bord de laquelle elle se trouvait étaient armés. Autre cas, celui d’Adam Toledo, un adolescent de 13 ans tué en avril 2021 à Chicago parce que les policiers pensaient, à tort, qu’il était armé.