Accéder au contenu principal
Revue de presse Afrique

À la Une: l’armée malienne et le groupe Wagner en accusation

Publié le :

Photo, datant de fin décembre 2021, révélant la présence de mercenaires russes de la société Wagner dans la localité de Ségou, située à 200 kilomètres au nord-est de Bamako, sur le fleuve Niger. Selon des observateurs proches du dossier malien, 200 mercenaires du groupe Wagner auraient pris leurs quartiers dans cette localité.
Photo, datant de fin décembre 2021, révélant la présence de mercenaires russes de la société Wagner dans la localité de Ségou, située à 200 kilomètres au nord-est de Bamako, sur le fleuve Niger. Selon des observateurs proches du dossier malien, 200 mercenaires du groupe Wagner auraient pris leurs quartiers dans cette localité. © Observateur civil anonyme
Publicité

« Une chaise, des câbles électriques, une simulation d’exécution et à chaque acte de torture, la même question, rapporte Le Monde Afrique : "Où sont les terroristes ?" "Je ne sais pas", répète inlassablement le jeune éleveur peul aux soldats "blancs et noirs" qui l’ont, selon lui, détenu et torturé, le mois dernier, dans un camp de l’armée malienne situé dans le cercle de Niono, au centre du pays. Selon son témoignage, récolté sur le terrain par un défenseur des droits de l’homme, trois hommes se sont chargés de l’interrogatoire : un "homme blanc parlant une langue inconnue", ainsi qu’un militaire et un interprète maliens. (…)

Selon nos informations, poursuit Le Monde Afrique, des paramilitaires de la société de sécurité privée russe Wagner se sont installés dans ce camp à partir de la fin janvier et plusieurs sources identifient les "soldats blancs" cités comme des mercenaires du groupe. (…) Au total, précise encore le journal, plus d’une dizaine de civils disent avoir été torturés par des Fama et des supplétifs étrangers. "Une quinzaine de personnes sont décédées des suites des tortures perpétrées au camp de Diabaly", soutient une source humanitaire internationale. "Ce ne sont pas des actes isolés, ni aléatoires. Ce camp est devenu un centre de torture où toute un système de sévices a été mis en place". Selon ce même acteur, la plupart de ces victimes présumées seraient issues de l’ethnie peule, que certains soldats accusent depuis des années de complicité avec les terroristes. »

Ces informations du Monde Afrique se recoupent avec l’enquête menée par RFI et dont le premier volet est diffusé ce matin sur notre antenne.

Désinformation ?

Côté malien, les autorités de Bamako dénoncent une « campagne d’information visant à discréditer les Fama », les forces armées maliennes. C’est ce que rapporte notamment Malijet. Malijet qui affirme que les cadavres retrouvés, dont certains avaient les mains liées dans le dos, sont ceux de jihadistes, victimes d’exactions de la part d’autres jihadistes. Malijet qui dénonce « une coordination étroite entre les militants de la Katiba Macina et les organisations pro-occidentales. » Une coordination qui « se manifeste dans la rhétorique de discrédit des Fama face à la communauté internationale. Le fait même que des médias français aient été les premiers à diffuser ces informations non vérifiées indique indirectement l’intérêt de la France à discréditer l’armée malienne, affirme encore Malijet, et à retarder au maximum son retrait du pays, voire à rester ? »

Les terroristes toujours bien actifs…

Ce qui est sûr, d’après Le Républicain à Bamako, c’est que « le front n’est pas du tout paisible, la tension semble monter partout, notamment dans les régions de Djenné et Ménaka, en passant par le Gourma. Les terroristes, repoussés dans leurs derniers retranchements, prennent la posture d’un ennemi en débandade, mais qui est loin de s’avérer vaincu et qui tente de se réorganiser. » Notamment à la frontière avec le Burkina Faso.

Négociations ?

En effet, confirme Maliweb, « l’armée malienne, de mieux en mieux équipée, parvient à avoir quelques succès dans la sécurisation du territoire. Sauf que ces derniers jours, on assiste à un certain réveil des attaques terroristes. Ce fut le cas avec l’attaque de Mondoro, dans la région de Mopti, d’Intahaka, dans la région de Gao et d’Anderaboucane, dans la région de Ménaka. Ces événements malheureux poussent à se demander pourquoi, poursuit Maliweb, les plus hautes autorités tardent à enclencher le processus de discussions avec les chefs terroristes maliens. Puisque différentes forces vives du Mali ont déjà recommandé cette démarche, à laquelle la France s’était opposée. (…) Dans ce sens, le gouvernement, à travers le ministère de la Réconciliation nationale, doit prendre le taureau par les cornes, estime Maliweb. Il doit s’appuyer sur les autorités traditionnelles et religieuses et les leaders communautaires pour initier des rencontres de concertations (avec les chefs terroristes) en vue d’aller à une paix définitive. »

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Voir les autres épisodes
  • 04:13
  • 03:45
  • 03:53
  • 03:12
  • 04:03
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.