Ils disaient : « On nous ment sur le Covid ». Désormais, ils disent  : « On nous ment sur l’Ukraine »

Booba qui a retweeté à ses 5,6 millions d’abonnés sur Twitter, une vidéo titrée « Poutine le sauveur ».

Booba qui a retweeté à ses 5,6 millions d’abonnés sur Twitter, une vidéo titrée « Poutine le sauveur ». CAPTURE D’ÉCRAN.

La sphère antipass/antivax s’est trouvé un nouveau cheval de bataille : la guerre en Ukraine. Décryptage.

Samedi 5 mars, fin d’un concert, organisé dans une petite salle parisienne. Les spectateurs discutent, autour d’un verre en plastique de cidre bio tiède. Le mot « Ukraine » revient en boucle, comme il revient depuis le 24 février dans toutes les discussions, partout en Europe. Sauf qu’ici, le ton est différent de ce qu’on entend habituellement. On parle de désinformation organisée par nos gouvernements. Ici, on évoque « les nazis qui gangrènent l’armée ukrainienne », on explique que « Poutine ne fait que répondre aux provocations de l’Otan »… Ici, on reproche aux médias occidentaux d’en « faire trop » et de relayer la propagande ukrainienne.

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John, Sophie, Djami, Daniel, que nous écoutons ce soir, ont été « gilets jaunes », et, tout comme la chanteuse qu’ils sont venus écouter, tout comme la plupart des autres spectateurs venus sans masque ce soir, ils sont antipass sanitaire. Depuis deux ans, ils martelaient « on nous ment sur le Covid ». Aujourd’hui, ils disent : « On nous ment sur l’Ukraine ». Avec, comme lors de la crise sanitaire, des degrés divers, allant de la simple défiance …

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