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Présidentielle: le candidat Macron veut alléger les droits de succession

Emmanuel Macron lors de l'émission "La France face a la guerre" sur TF1, le 14 mars 2022

Emmanuel Macron lors de l'émission "La France face a la guerre" sur TF1, le 14 mars 2022 - Ludovic MARIN © 2019 AFP

Le Président-candidat tient ce jeudi une conférence de presse pour présenter son programme présidentiel en vue d'un second quinquennat.

Alors que les candidats à la présidentielle renchérissent avec des propositions sur les droits de succession depuis plusieurs mois, au tour du dernier candidat officiel en date, Emmanuel Macron, de formuler les siennes. Le président de la République sortant va proposer dans le cadre de la campagne un allègement des droits de succession, selon des sources concordantes à BFMTV, confirmant les informations du Figaro.

Le dirigeant-candidat va notamment proposer d'augmenter l'abattement sur les successions en ligne directe à 150.000 euros, contre 100.000 actuellement. Emmanuel Macron souhaite également élargir en parallèle le régime des héritiers en ligne directe aux enfants des conjoints.

Simplification pour les lignes indirectes

Par ailleurs, le chef de l'État veut aussi proposer, dans la perspective d'un éventuel second mandat, de simplifier le régime fiscal pour les lignes indirectes, avec là encore une hausse du barème de l'abattement.

Ainsi, ce dernier serait porté à 100.000 euros sur les petites et moyennes successions dans tous les cas de figure, qu'il s'agisse des transmissions vers un frère ou une soeur (15.932 euros aujourd'hui), vers un neveu ou une nièce (7967 euros actuellement) ou vers des petits-enfants ou une personne non-parente (1594 euros aujourd'hui).

Changement de position au cours du quinquennat

Début janvier, face aux lecteurs du Parisien, Emmanuel Macron avait déclaré ne pas faire "partie de ceux qui pensent qu’il faut augmenter les droits de succession à tout-va, au contraire. Nous sommes une nation de paysans dans notre psychologie collective, ce qui est une force. Donc, je pense qu’il y a des choses à améliorer. Il faut plutôt accompagner les gens pour les aider à transmettre les patrimoines modestes."

Mais le chef de l'État n'a pas toujours tenu un tel discours. En 2018, l'Élysée avait fait savoir qu'il était "formellement exclu" de réformer cette fiscalité sous sa présidence, désavouant Christophe Castaner, alors délégué général de La République en Marche (LaREM), qui avait indiqué vouloir lancer une réflexion à ce sujet. "On n'y touchera pas tant que je suis là", disait le président de la République en privé.

Agathe Lambret et Clarisse Martin