Fertilité masculine : les régimes hyperprotéinés diminueraient les niveaux de testostérone
Une nouvelle étude vient de montrer que les régimes hyperprotéinés et faibles en glucides pouvaient diminuer les niveaux de testostérone.
De multiples régimes existent. En général, les sportifs privilégient une alimentation avec plus de protéine, appelée aussi régime hyperprotéiné. Ce dernier est généralement composé de viande, de poissons, d’œufs ainsi que de poudre protéinée. Cependant, cela ne serait pas sans risque pour la testostérone. En effet, une récente étude publiée dans la revue Nutrition and Health le 7 mars 2022 vient de dévoiler que les régimes riches en protéines pouvaient diminuer de 37 % les niveaux de testostérone chez les hommes. Cela impliquerait ainsi une augmentation du risque d’infertilité ainsi que la diminution du nombre de spermatozoïdes.
Un régime hyperprotéiné impacte le niveau de testostérone
Pour arriver à cette conclusion, un groupe de chercheurs de l’université de Worcester en Angleterre (Royaume-Uni) ont analysé 27 études portant sur plus de 300 hommes. À titre d’information, de faibles niveaux de testostérones sont directement liés à un risque plus élevé de certaines maladies chroniques, telles que les maladies cardiaques, le diabète ou encore la maladie d’Alzheimer.
L’étude montre tout d’abord que les personnes avec un régime modéré de protéines et avec une faible quantité de glucides n’avaient pas de modification dans leur testostérone. Cependant, les personnes avec un régime riches en protéines et faibles en glucides avaient des niveaux de testostérones qui « diminuaient considérablement (…) au repos et après l’exercice ». De ce fait, les chercheurs suggèrent que « les personnes qui consomment de tels régimes doivent être prudentes quant aux effets endocriniens indésirables ».
Dans les détails, les travaux montrent qu’une forte diminution du taux de testostérone a été observée chez les volontaires consommant plus de 35 % de protéines. Ce dernier chutait de 37 %. Afin d’éviter cette situation, l’auteur principal de l’étude Joseph Whittaker est venu recommander à ces personnes de « limiter leur consommation de protéines à 25 % au maximum ». Outre cette constatation, les chercheurs ont souligné que les régimes pauvres en glucides venaient augmenter l’hormone cortisol. Pour rappel, des niveaux élevés altèrent le système immunitaire et peuvent rendre l’organisme plus vulnérable aux infections virales.