Lorsque, en décembre 2021, la toute nouvelle ministre de l’Intérieur allemande, Nancy Faeser, s’était présentée à la presse, elle avait promis de s’engager dans la lutte contre le terrorisme intérieur. C’est désormais chose faite. La sociale-démocrate a présenté, mardi 15 mars, un plan en dix points pour combattre ce qui est perçu par le gouvernement allemand comme l’un des plus grands dangers pour la démocratie : les violences d’extrême droite.

“Aucun autre pays d’Europe occidentale n’a été autant touché que l’Allemagne par ce type de violences, explique la Süddeutsche ZeitungTrente personnes sont mortes, rien que dans les attentats de Halle et Hanau [en 2019 et 2020], l’attaque raciste du centre commercial Olympia de Munich en 2016 et la série de meurtres de la cellule néonazie NSU dans les années 2000.” À cela s’ajoutent d’autres affaires, comme le meurtre du préfet de Kassel, Walter Lübcke, assassiné en 2019 par un néonazi parce qu’il était favorable à l’accueil des réfugiés. “Au total, on dénombre, depuis 1990, plus d