Violée et accablée de dettes par son beau-père: son histoire bouleverse les internautes, la mobilisation est incroyable

Racontée sur internet, la poignante histoire d'une jeune femme a entraîné des centaines de dons pour lui permettre de repartir du bon pied.

La rédaction Publié le 19/03/2022 à 16:16, mis à jour le 19/03/2022 à 16:19
La générosité des utilisateurs de Twitter a permis de récolter, en quelques heures, des centaines de dons. Photo AFP

Tout est parti d'une série de tweets publiés, jeudi matin, par une avocate au barreau de Nantes. Dans ce thread, elle raconte l'histoire bouleversante ("l’une des plus tristes qu’il m’ait été donné de connaître") d'une jeune femme qu'elle appelle Violette et qui n'est, précise-t-elle, pas sa cliente.

Cette jeune femme a été abusée sexuellement depuis l'âge de 12 ans par son beau-père. Elle grandit sous la coupe de cet homme, qu’elle appelle "papa", devient pourtant une nourrice qui "illumine la maison" de ses employeurs "en passant la porte le matin", une jeune femme "gentille, drôle et très vive".

Elle a une vie "très (trop?) sage, pour son âge", "vit chez ses parents" alors que ses revenus et son âge pourraient lui permettre de s'émanciper.

La raison? Son beau-père l’a contrainte à "contracter des crédits à son nom à elle, pour lui acheter des choses, à lui".

"Une voiture avec des grosses jantes. Une piscine hors sol. Une télé écran plat. Ce super robot pâtissier. Un frigo américain. Des crédits, il y en a eu une bonne dizaine. Violette paye 1.600 euros de mensualités, pour 2.000 euros de salaire", écrit encore l’avocate.

C’est lorsqu’elle rencontre un garçon, à l’été 2021, que sa vie bascule. Violette décide de partir, de déposer contre son beau-père (aujourd’hui en détention provisoire, selon le récit fait par l’avocate nantaise).

"Maintenant, Violette est seule, et sans famille. (...) Désormais, elle pleure le soir, elle dort mal, elle se réveille chaque nuit à 3 heures du matin, elle vit çà et là, un peu ici et un peu partout. Et puis elle pense à son rêve, celui qu’elle a depuis toute petite. C’est facile, elle a même des plans qui le représentent. Ce rêve, c’est une toute petite maison, sans prétention, un petit nid rien qu’à elle. Ce rêve, il est devenu inatteignable, parce que Violette a près de 35.000 euros de crédits, contractés légalement en son nom à elle, à rembourser sur les 8 ans à venir. Violette devrait être en train, enfin, de commencer sa vie avec son amoureux. Mais rien ne s’efface, et surtout pas des crédits à la consommation. La procédure à venir n’y changera rien, et en tout cas, pas avant des années."

Les dons affluent 

C’était sans compter les internautes, qui ont été des milliers à relayer cette histoire, et des centaines à prendre d’assaut la plateforme sur laquelle l’avocate avait créé une cagnotte (au point de la saturer!)

En quelques heures à peine, les 35.000 euros de dons étaient dépassés. En deux jours, plus de 50.000 euros ont été récoltés - la cagnotte est désormais close.

Dans la soirée, l’avocate à l’origine de la mobilisation publiait sur son compte Twitter une lettre de remerciements poignante, signée "Violette".

"Je suis submergée d’émotions, tout ça est tellement irréaliste pour moi, je ne savais même pas que ça existait", écrit la jeune femme.

"Aucun mot n’est assez fort pour vous remercier. (...) Je pleure, je reste sans voix, j’ai l’impression que je vais m’écrouler tellement tout ça est énorme".

“Rhôooooooooo!”

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Var-Matin

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