Talked to @Nestle CEO Mr. Mark Schneider about the side effect of staying in Russian market. Unfortunately, he shows no understanding. Paying taxes to the budget of a terrorist country means killing defenseless children&mothers. Hope that Nestle will change its mind soon.
— Denys Shmyhal (@Denys_Shmyhal) 17 mars 2022
Plus tôt dans la journée, le premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a lui exhorté Mark Schneider, directeur de Nestlé, à repenser la décision de l’entreprise de poursuivre certaines de ses opérations en Russie. «J’ai parlé à Mark Schneider […]. Malheureusement, il ne montre aucune compréhension. Payer des impôts au budget d’un pays terroriste signifie tuer des enfants et des mères sans défense. J’espère que Nestlé changera bientôt d’avis», a-t-il asséné.
1,7 milliard de francs
Le géant alimentaire avait annoncé, le 11 mars dernier, la suspension de la livraison de certains aliments vers la Russie, prévoyant des exceptions concernant notamment les produits de première nécessité comme les aliments pour bébés ou encore les céréales. Les livraisons de biens de consommation courante, à l’instar des capsules de café Nespresso, ont en revanche été suspendues. «La Russie a été la source de 1,7 milliard de francs de revenus l’année dernière, soit environ 2% du total de Nestlé», détaille Bloomberg.
Dans une prise de position, la multinationale a, par ailleurs, affirmé mettre la priorité sur la sécurité de ses employés en Ukraine, avec qui le groupe est en «contact permanent». Ces personnes bénéficient de colis alimentaires que Nestlé leur adresse, mais également d’avances sur le salaire, d’aides administratives et de soutien psychologique. Le groupe veveysan a également souligné sa responsabilité vis-à-vis de ses 7000 collaborateurs en Russie.
Appel au boycott
Pour l’heure, Nestlé n’a pas réagi aux dernières sommations du gouvernement ukrainien. Les appels au boycott se multiplient de part et d’autre pour l’entreprise ainsi que pour l’ensemble de ses filiales. Une situation loin d’être inédite pour le groupe. Menées par des consommateurs, des associations environnementales ou encore des distributeurs, ces campagnes à l’encontre de l’entreprise agroalimentaire sont monnaie courante depuis des décennies.
En 1977, le groupe avait fait l’objet d’une campagne massive de rejet démarrée aux Etats-Unis après la promotion de substituts au lait maternel dans des pays en voie de développement notamment. En 2010, l’ONG Greenpeace avait mené une campagne soutenue pour dénoncer l’utilisation par le groupe d’huile de palme issue de la destruction de forêts tropicales.
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Plus récemment, en mai 2018, et après plusieurs semaines de boycott des produits de ses produits, le groupe veveysan avait conclu un accord avec six détaillants européens, dont Coop, sur les prix d’achat futurs. Nestlé était en conflit depuis des mois avec le groupement européen d’achat Agecore. L’alliance visait à contraindre Nestlé à faire des concessions sur les prix et les conditions d’achat afin de réduire les coûts.