Des pompiers de Lyon au secours des réfugiés ukrainiens en Moldavie

La frontière de Palanca entre la Moldavie et l'Ukraine
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Par Laurence Alexandrowicz
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Il y a une dizaine de jours, une association lyonnaise de pompiers a rejoint Palanca, à la frontière entre l'Ukraine et la Moldavie , offrant son aide et son expertise aux réfugiés. Les pompiers français de CASC APPUI n'ont pas trouvé les blessés de guerre qu'ils s'attendaient à voir arriver.

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Trois millions et demi d'Ukrainiens ont fui leur pays et la guerre. Plus de 365 000 sont entrés en Moldavie, dont la frontière est la plus proche de la grande ville portuaire ukrainienne de Odessa. C'est dans ce pays pauvre que le pourcentage de réfugiés, comparé à la population, seulement 2,6 millions d'habitants, est le plus élevé.

Il y a une dizaine de jours, une association lyonnaise de pompiers a rejoint Palanca, à la frontière entre l'Ukraine et la Moldavie , offrant son aide et son expertise aux réfugiés. Les pompiers français de CASC APPUI n'ont pas trouvé les blessés de guerre qu'ils s'attendaient à voir arriver, ceux-ci étant pris en charge en Ukraine, mais des cohortes de réfugiés, perdus et vulnérables :

"En descendant du car, raconte le colonel Vincent Guillot, _il y avait une dame toute seule de 75, 80 ans, avec ses valises. Elle ne bougeait pas. Elle était aveugle. Elle compte sur la solidarité pour lui faire faire des sauts de puce jusqu'en Italie. Ç_a vous montre la détresse des gens, cette volonté incroyable de vouloir s'en sortir, et finalement la confiance."

Dans leurs valises, les huit pompiers avaient emporté une tonne de médicaments offerts par des pharmaciens parisiens. Ils étaient destinés à la Moldavie : "En Moldavie les médicaments proviennent d'Ukraine, explique le colonel Guillot, et il n'y en a plus qui sont livrés."

La caporale Manon Valles Mazzola, 24 ans, faisait partie du voyage, avec parmi ses collègues deux médecins pompiers et un infirmier. Mais ce fut d'abord pour eux une mission humanitaire : "Vous aidez les personnes à porter leur valise, parfois ils avaient cinq valises, des chiens, des enfants, raconte la jeune femme. Parfois on tenait les bébés de 2 ou 3 mois pendant que leurs mères allaient aux toilettes ; on tenait compagnie à des personnes âgées pendant que leur famille allait manger." 

Les Moldaves s'attendent à voir arriver des blessés, depuis Odessa, désormais attaquée. Les pompiers lyonnais ont laissé du matériel médical sur place. Manon, bouleversée par cette expérience, rêve de retourner à la frontière.

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