Politique sociale

Des associations chrétiennes dénoncent : « Être pauvre, pour Macron, c’est un choix »

Alors qu’Emmanuel Macron a présenté le 17 mars son programme comprenant la proposition d’un RSA conditionné à un minimum d’activité, les associations chrétiennes de lutte contre l’injustice sociale font le bilan du quinquennat et établissent les priorités pour les années à venir.
Publié le 18/03/2022 à 11h58, mis à jour le 18/03/2022 à 11h58 • Lecture 5 min.
« Sur de nombreux points, c’est le quinquennat des espoirs déçus », juge Jean Merckaert, directeur du plaidoyer et de l’action France-Europe au Secours catholique.

« Sur de nombreux points, c’est le quinquennat des espoirs déçus » aux yeux des acteurs de la solidarité et de la lutte contre la pauvreté en France. • STEPHANE AUDRAS/REA

Le candidat Emmanuel Macron a présenté les grandes lignes de son programme pour l’élection présidentielle, jeudi 17 mars 2022. Il y propose notamment de repousser l’âge de la retraite à 65 ans et de conditionner le RSA (revenu de solidarité active) à une activité (15 à 20 heures de travail par semaine), mais aussi la réunion des minima sociaux en un système de « solidarité à la source ».

Quatre associations chrétiennes font le bilan social de la présidence d’Emmanuel Macron, au pouvoir depuis cinq ans, en évaluant les quelques avancées et les nombreuses promesses non tenues sur le terrain national comme international.

Une première phase d'espoir

Un mandat dont les deux premières années chaotiques sur le plan social ont annoncé la couleur. « L’arrivée d’Emmanuel Macron a été marquée par une baisse significative des aides personnalisées au logement (APL) et la suppression des contrats aidés, qui ont beaucoup ému le monde associatif et ont créé une période de défiance », remarque Samuel Coppens, porte-parole de l’Armée du salut.

Après ce début difficile, en 2018, « l’État annonce son ambition de construire une stratégie nationale de lutte contre la pauvreté avec les associations, et de ne plus voir une seule personne à la rue d’ici à la fin du mandat. C’est une première phase d’espoir pour nous », se remémore Jean Merckaert, directeur du plaidoyer et de l’action France-Europe au Secours catholique. Une volonté concrétisée notamment par l’arrivée des repas à 1 € du Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) pour les étudiants boursiers et en situation de précarité.

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