Accéder au contenu principal

Israël impose aux Palestiniens «une réalité d'apartheid dans un monde post-apartheid», dit un rapport de l'ONU

Michael Lynk, rapporteur spécial de l’ONU sur la situation des droits de l’homme dans « le Territoire palestinien occupé depuis 1967 », a publié son dernier rapport avant de mettre fin à son mandat et d’être remplacé par Francesca Albanes. Et il y conclut que la situation et les preuves en vigueur sont satisfaisantes pour parler de l’existence d’un apartheid qu’Israël impose aux Palestiniens.

Manifestation au poste de contrôle de Qalandiya, entre Ramallah et Jérusalem, en Cisjordanie occupée, le 11 mai 2021. (Image d'illustration)
Manifestation au poste de contrôle de Qalandiya, entre Ramallah et Jérusalem, en Cisjordanie occupée, le 11 mai 2021. (Image d'illustration) © Abbas Momani/AFP
Publicité

Avec notre correspondante à Ramallah, Alice Froussard

« Israël a imposé à la Palestine une réalité d'apartheid dans un monde post-apartheid. » C’est la conclusion du rapport d’une vingtaine de pages de Michael Lynk. Le vocabulaire est fort, il enchaîne les arguments : « Il y a un régime institutionnalisé d'oppression et de discrimination raciale systématique, il y a le maintien d’un système de domination d'un groupe racial-national-ethnique sur un autre, et ce système a l'intention de rester permanent, s'appuyant sur la pratique d’actes inhumains… tout ça entre dans la définition de l’apartheid », écrit le rapporteur spécial de l’ONU.

La communauté internationale doit réagir

Dans ses recommandations, il appelle aussi la communauté internationale à réagir, à « imposer des conséquences significatives aux autorités israéliennes pour mettre un terme à l’occupation et à l’apartheid ». L'Afrique du Sud, la Malaisie et la Namibie font partie de ceux qui approuvent également cette conclusion. Une position déjà défendue depuis plusieurs années par des ONG palestiniennes de défense des droits de l’homme ; puis, depuis 2021, par l’ONG israélienne B'Tselem, suivie de Human Rights Watch et enfin Amnesty International.

Une voix de plus

Une conclusion qui intervient quelques mois à peine après un rapport d’Amnesty International sur la question, rapport que les Palestiniens avaient salué, mais que les Israéliens accusaient d’antisémite. Ce n’est pas la première fois, mais les Nations unies ajoutent ainsi, via leur rapporteur spécial, une voix de plus à ceux qui ont déjà parlé d’apartheid.

Réagissant à la publication du rapport de Michael Lynk, la mission israélienne auprès de l’ONU à Genève en a rejeté les conclusions « sans fondement », estimant que Michael Lynk, son auteur, est « notoirement connu pour ses opinions anti-israéliennes flagrantes » et a « déformé les faits ».

► À lire aussi : La politique israélienne envers les Palestiniens qualifiée «d’apartheid» par Amnesty

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.