Besançon Jacqueline Teyssier, rescapée des camps de la mort, est décédée
« Quand je raconte aux jeunes, c’est comme un film qui se déroule dans ma tête. Souvent, ils viennent tous m’embrasser à la fin », disait Jacqueline Teyssier qui, ces trente dernières années, n’a eu de cesse de transmettre dans les collèges et lycées son expérience de l’enfer concentrationnaire.
Avec son décès, survenu ce dimanche 20 mars à l’âge de 98 ans, c’est une des dernières flammes de mémoire vive et directe de la Shoah qui s’éteint.
Déportée à Auschwitz puis à Bergen-Belsen
Née Bitton, à Paris, le 6 octobre 1923 dans une famille juive, Jacqueline commence à travailler à 13 ans. Dénoncée, elle est arrêtée le 6 mai 1944, conduite à Drancy puis déportée à Auschwitz-Birkenau, d’où elle sera transférée à Bergen-Belsen en janvier 1945. À sa libération par les Anglais le 15 avril, elle ne pesait alors que 28 kilos.
La vie est trop courte pour avoir de la haine.
Jacqueline Teyssier
Commandeur de l’ordre des Palmes académiques depuis 2016, chevalier de la Légion d’honneur depuis 2006 et faite officier de la Légion d’honneur le 7 janvier 2021 à Roche-lez-Beaupré, dans le Doubs, où elle résidait, Jacqueline Teyssier n’aura pour autant jamais cherché les honneurs. Son seul objectif était de témoigner encore et toujours avec ce leitmotiv : « La vie est trop courte pour avoir de la haine ».
Ses obsèques seront célébrées ce mercredi 23 mars, à 14 h 30 au cimetière de Roche-lez-Beaupré, où elle rejoindra, dans le caveau familial, son mari Robert, ancien prisonnier de guerre décédé en 1988, avec lequel elle a eu ses deux fils, Gérard et Michel.
Nos sincères condoléances.
Vous pouvez rendre hommage au défunt sur sa page commémorative sur le site Libra Memoria et présenter vos condoléances à ses proches en témoignant votre sympathie.