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Handicap : "Les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles", dénonce un couple de niçois

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Patrick et Michèle Touchot vivent en fauteuil roulant et dénoncent le manque d'équipements pour les personnes handicapés dans les cabinets médicaux de Nice. Un frein énorme selon eux dans l'accès aux soins.

Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins. Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins.
Ce couple de niçois lutte pour une meilleure accessibilité des lieux de soins. © Radio France - Manon Derdevet

Pour les personnes en situation de handicap se soigner est souvent un véritable casse-tête. Un couple de niçois en situation de handicap le constate tous les jours, Patrick et Michèle Touchot luttent pour un meilleur accès aux soins. Ils vivent tous les deux en fauteuil roulant et dès qu'ils doivent aller chez le médecin, c'est toujours la même histoire, "les cabinets médicaux ne sont pas du tout accessibles", dénonce Patrick.

À chaque fois selon le Niçois, "il y a toujours soit des marches, soit la porte d'entrée qui est trop étroite, soit l'ascenseur qui ne convient pas". Du coup, Patrick et Michèle n'ont pas d'autre choix que d'aller à l'hôpital, mais "quand on va à l'hôpital les délais des rendez-vous, c'est entre un mois et six mois."

"On a la double peine."

Un frein dans l'accès aux soins d'autant plus problématique que les besoins sont importants pour les personnes handicapées. "On a la double peine, on cumule les problèmes de santé des personnes handicapés et des personnes valides", estime Patrick Touchot. "On est assis 24 heures sur 24. La colonne vertébrale en prend un coup, la peau aussi. C'est des choses supplémentaires qui arrivent à beaucoup de personnes en fauteuil roulant lorsqu'elles atteignent la soixantaine", remarque-t-il.

À cela, s'ajoute le problème du coût des équipements. 15.000 euros pour acheter un fauteuil électrique, la sécurité sociale ne prend en charge qu'une petite partie, "3.600 euros" selon Patrick. Pour le reste, il faut se débrouiller. "Il faut trouver des financements, avoir une bonne mutuelle, pour pouvoir se payer un fauteuil tous les cinq ans parce qu'au bout de cinq ans, ils sont foutus", raconte Patrick. "C'est un budget que l'on prévoit tous les mois et qui est très conséquent pour être sûrs que l'on ne va pas se faire avoir", complète Michèle.

Autant de problèmes qu'ils dénoncent sur les réseaux sociaux avec leur association Accessible pour Tous et ils comptent bien faire bouger les lignes.

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