Voici un classement qui pourrait avoir un impact sur vos courses. Après avoir analysé 14.000 contrôles sanitaires officiels réalisés sur des produits vendus en France, l'association de protection des consommateurs l'UFC-Que choisir constate, ce jeudi 24 mars, que plus de la moitié des fruits et légumes issus de l'agriculture conventionnelle sont contaminés par un pesticide à risque, et pour près d'un tiers d'entre eux, ils en contiendraient... deux. L'association demande aux autorités compétentes de mettre en place des procédures et des contrôles plus stricts pour l'utilisation de ces résidus pour lesquels on suspecte le caractère cancérogène, toxique pour la reproduction ou l’ADN, ou la présence de perturbateurs endocriniens.

L'association a classé par contamination les fruits et les légumes analysés. Beaucoup sont des produits fréquemment consommés. En tête de gondole : les cerises contaminées à 92% selon l'UFC. Pour près de la moitié de ces fruits rouges étudiés, un insecticide a été retrouvé : le phosmet, qui serait toxique pour la fonction reproductive. Viennent ensuite les céleris et les pamplemousses. Pour près d'un quart des pomelos analysés, les contrôles ont répertorié du pyriproxifène, fortement suspecté d’être un perturbateur endocrinien source de malformations, relève l'UFC. S'en suivent les pêches et nectarines, et même les thés, cafés et infusions. Les choux de Bruxelles et les pommes, contaminées à près de 80%, ferment le Top 8.

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Asperges et kiwis en fin de peloton

Pour la suite, on trouve entre 60 et 79% d'échantillons contaminés : le raisin, la fraise, les haricots verts, la grenade, les céleris-raves, la farine de blé, le fenouil et l'aubergine. Entre 50 et 60%, sont listés des fruits et légumes également très courants : salade, poivron, melon, tomate, pomme de terre, carottes, riz, ail, épinards, oranges et même vins... À noter que les asperges, les kiwis et les brocolis sont les moins contaminés, selon ce classement.

Les industriels bientôt obligés de mentionner la présence de perturbateurs endocriniens dans leurs produits

L'UFC-Que-choisir souligne également que les fruits et légumes issus de l'agriculture biologique, qui interdit les pesticides de synthèse, sont beaucoup moins contaminés. Une comparaison entre échantillons issus de l'agriculture intensive et échantillons issus de l'agriculture bio montre qu'il y a sept fois moins de pesticides à risque pour les haricots verts bio, huit fois moins pour les pommes bio, et six fois moins pour les tomates bio, détaille l'organisme de défense des consommateurs.

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L'association plaide pour un changement de réglementation et déplore que cette dernière ne protège pas suffisamment les consommateurs face à ces molécules dont on suspecte la nocivité pour la santé, même à très faibles doses.