L'Union européenne s'entend sur des achats communs de produits énergétiques

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen au siège de l'Union européenne, à Bruxelles, le 25 mars 2022. ©AFP - John Thys
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen au siège de l'Union européenne, à Bruxelles, le 25 mars 2022. ©AFP - John Thys
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen au siège de l'Union européenne, à Bruxelles, le 25 mars 2022. ©AFP - John Thys
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Après un mois de guerre en Ukraine, les 27 se sont réunis à Bruxelles : parmi les sujets traités, la dépendance énergétique de l'Union européenne vis-à-vis de la Russie.

Avec
  • Laurent Bonnefoy Politologue spécialiste de la péninsule arabique. Chargé de recherche au CNRS, au CERI et au centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (CEFAS), auteur notamment de Le Yémen, de l’Arabie heureuse à la guerre (Fayard)

En Ukraine, six missiles russes ont frappé le centre de commandement des forces aériennes ukrainiennes cet après midi. L'attaque a fait des "dommages significatifs" affirme l'armée, photo d'un bâtiment de briques éventré par les frappes à l'appui.  De son côté, l'Union européenne travaille sur sa réponse à la crise. Les dirigeants des 27 ont acté ce vendredi 25 mars la mise en place d'une opération d'évacuation humanitaire à Marioupol, cette ville assiégée du sud de l'Ukraine. Elle sera menée conjointement par la France, la Turquie et la Grèce. Autre sujet sur la table : la dépendance vis-à-vis des énergies russes. En effet 45% des achats européens de gaz viennent de Russie. Les pays membres chargent désormais la Commission européenne de réaliser des achats communs de produits énergétiques, afin de faire baisser les prix.

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La guerre en Ukraine a des conséquences à l'intérieur même de la Russie : médias obligés de fermer, militants des droits de l'homme emprisonnés... Et le monde de la culture est également touché de plein fouet : de nombreux artistes ont fui la Russie ces dernières semaines.

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Focus maintenant sur un autre conflit qui se joue loin des projecteurs : la guerre au Yémen. Il y a sept ans, une coalition menée par l'Arabie saoudite sunnite y lance une opération militaire. Le but : bloquer l'avancée des rebelles houthis, soutenus par l'Iran chiite, dans ce pays du bout de la péninsule arabique. Sept ans plus tard, les combats ont fait plus de 150.000 morts sans compter les famines, l'insalubrité, les maladies : en novembre 2021, l'Onu recensait 227.000 victimes liées aux conséquences humanitaires du conflit. Ce vendredi encore, les rebelles houthis ont mené une nouvelle série d'attaque en Arabie Saoudite, dont une sur un site pétrolier à Djeddah. Nous faisons le point avec l'invité de ce journal, Laurent Bonnefoy, politologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la péninsule arabique et auteur du livre Le Yémen, de l'Arabie heureuse à la guerre.

Laurent Bonnefoy : "La communauté internationale se détourne du Yémen."

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La situation humanitaire devient de plus en plus difficile, d'une part avec l'effondrement de la monnaie, une inflation qui s'est accentuée depuis le début de la guerre en Ukraine, car tout est lié : environ un tiers du blé importé provient d'Ukraine, 10% de Russie, ce qui vient poser des problèmes de survie à une large partie de la population. Et puis en outre, il y a l'usure de l'aide humanitaire : les conflits s'accumulent un peu partout dans le monde, ce qui fait que la communauté internationale se détourne du Yémen. On a eu la semaine dernière un appel à financer cette aide internationale : les agences de l'Onu demandaient 3,6 milliards d'euros quand elles n'en ont obtenu qu'un tiers. En temps normal, elles obtiennent à peu près la moitié de l'objectif."

Journal de 7 h
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La Revue de presse internationale
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La Corse a fait ses adieux à un détenu devenu héros de l'île : Yvan Colonna mort lundi des suites de son agression en prison début mars. Le militant indépendantiste y purgeait sa peine pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998 à Ajaccio. Des centaines de personnes se sont rassemblées pour rendre lui rendre un dernier hommage ce vendredi 25 mars, à l'occasion de ses obsèques, à Cargèse, un village au bord de la mer de 1300 habitants.

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