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Accusé d'agression sexuelle, l'ancien secrétaire d'État Jean-Vincent Placé en garde à vue

Jean-Vincent Placé, à la sortie du Palais de justice de Paris, le 11 juillet 2018.

Jean-Vincent Placé, à la sortie du Palais de justice de Paris, le 11 juillet 2018. - Jacques Demarthon - AFP

En novembre, une de ses anciennes collaboratrices avait porté plainte contre lui, dénonçant des faits d'harcèlement sexuel et d'agression sexuelle, notamment dans le cadre de déplacements à l'étranger.

Jean-Vincent Placé a été placé en garde à vue ce lundi matin, dans les locaux de la Brigade de répression contre la délinquance aux personnes (BRDP), a appris BFMTV de sources concordantes, confirmant une information du Parisien. L'ancien secrétaire d'État, chargé de la Réforme de l'État sous François Hollande, est accusé d'harcèlement sexuel et d'agression sexuelle par une de ses anciennes collaboratrices de cabinet, aujourd'hui âgée de 35 ans.

Les accusations émanent d'une jeune femme qui a travaillé au cabinet de Jean-Vincent Placé lorsque celui-ci était au gouvernement. Déposée en novembre dernier, elles ont donné lieu à l'ouverture d'une enquête préliminaire par le parquet de Paris pour des faits de "harcèlement sexuel" et "d'agression sexuelle", confiée à la BRDP.

Selon les informations de BFM TV, la plaignante explique avoir été l'objet à de multiples reprises entre 2012 et 2016 de comportements inappropriés de Jean-Vincent Placé, notamment lors de déplacements à l'étranger.

Déjà condamné pour des faits de harcèlement sexuel

Elle raconte notamment avoir été contrainte de danser avec lui, en marge d'un déplacement à Rome en Italie, et d'avoir dû subir un comportement indigne. Elle évoque également d'autres faits qui se seraient également déroulés à Séoul en Corée du Sud, lors d'un autre déplacement ministériel.

L'ancien sénateur Europe-Écologie-Les Verts (EELV) a déjà été concerné par deux procédures pour avoir eu des comportements inappropriés à connotation sexuelle. Ainsi, il a été condamné, en 2021, à une amende pour "harcèlement sexuel" pour avoir tenté d'embrasser, en 2016, une gendarme chargée de garder le bâtiment de fonction dans lequel il était logé.

Il a également été condamné pour "violences" et "outrages" après une soirée dans un bar parisien où il était alcoolisé. Après avoir importuné une jeune femme, il avait insulté les policiers dépêchés sur place.

Vincent Vantighem