Malade, Bruce Willis arrête sa carrière : pourquoi nous sommes si tristes

Victime d’une aphasie qui «affecte ses capacités cognitives», l’acteur de «Piège de Cristal» doit prendre sa retraite à 67 ans. Un crève-cœur pour ses innombrables fans.

    On en reste sans voix et ce n’est pas drôle. La famille de Bruce Willis, 67 ans, a annoncé ce mercredi que l’acteur prenait sa retraite en raison d’une aphasie, maladie due à une lésion cérébrale qui affecte la faculté de parler et a « un impact sur ses capacités cognitives », annonce le communiqué sur le compte Instagram de Rumer, sa fille.

    Sans cheveux, on voulait bien, on s’était habitué à le voir les perdre, entre le premier et le dernier « Die Hard », cette saga en cinq films de l’increvable flic John McClane, qui arborait encore il y a dix ans des biscotos plus qu’admirables pour un quinqua super-héros et vrai cascadeur à l’ancienne.

    Bruce Willis, une histoire de famille pour nous Français. Il nous avait un peu présenté ses trois filles nées de son mariage avec Demi Moore, chacune à son tour, au Bal des débutantes qui se tient chaque année à l’Hôtel Crillon. Il paraissait tellement fier en papa poule en smoking. L’une d’elles a même étudié à Paris. L’aînée Rumer, qui a annoncé cette mauvaise nouvelle sur les réseaux sociaux, a joué au cinéma avec lui dans plusieurs films.

    Bruce Willis est toujours resté jeune

    On a aimé Bruce Willis dans toutes les phases de sa vie d’acteur, nos vies de spectateur. La période rigolote séries, avec « Clair de lune », sur M 6 à la fin des années 1980, où il forme avec Cybill Shepherd un tandem complètement loufoque de détectives privés. Il a trente ans, une belle tignasse et beaucoup plus d’humour que Sylvester Stallone et Arnold Schwarzenegger, qui ont dû rire jaune d’avoir refusé le rôle de « Piège de Cristal », le premier « Die Hard ».

    McClane, le sauveur qui résiste à tout, l’increvable jusqu’à l’invraisemblance, ce sera cet acteur marrant qui n’aimait pas la muscu et s’y est mis à fond avec une pointe d’ironie dans le regard, de 1988 à 2013. Il montre aussi ses pectoraux et son sens de l’autodérision dans « Pulp Fiction » de Tarantino en 1994. Et les cinéphiles l’adorent encore en policier largué aux cheveux gris dans « Moonrise Kingdom », hymne à l’adolescence de Wes Anderson sorti il y a dix ans.

    Bruce Willis aussi est toujours resté jeune, avec ce clin d’œil à sa propre filmographie, cette façon de ne pas se prendre au sérieux comme sur la photo merveilleuse de tendresse et de clownerie postée par Rumer de son père sur son compte Instagram ce mercredi. Après tout, il est « Incassable », l’un des trois films tournés avec le pape du film fantastique M. Night Shyamalan, avec qui il avait encore joué dans « Glass » en 2019 et bien sûr « Sixième sens ». Nous, on se souvient aussi qu’il a été le « guest » le plus cool de « Friends », il a d’ailleurs remporté le prix du meilleur « invité » parmi tant de stars venues donner la réplique à Rachel ou Chandler. Voilà pourquoi on est si tristes. Un pur « Friend ». Mais qui s’en sort toujours.