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Les procès peuvent désormais être filmés en France

Toutes les audiences peuvent faire l’objet d’une demande de tournage : divorce, surendettement ou encore délit jugé en correctionnelle.

Le Monde avec AFP

Publié le 01 avril 2022 à 10h33

Temps de Lecture 2 min.

Les procès peuvent désormais être filmés, selon un décret officiel publié vendredi 1er avril par le gouvernement, qui souhaite restaurer la confiance des Français envers une justice largement méconnue.

Toutes les audiences pourront faire l’objet d’une demande de tournage : celles au tribunal correctionnel, au tribunal de commerce ou aux prud’hommes, mais aussi celles habituellement fermées au public, comme les audiences chez le juge des enfants, celles qui concernent les affaires familiales (divorces, autorité parentale…) ou l’application des peines.

Une fois l’autorisation obtenue, s’il s’agit d’une audience publique, les personnes présentes ne pourront pas s’opposer à la captation. Si l’audience n’est pas publique, le diffuseur devra recueillir l’accord de toutes les parties.

La diffusion pourra ensuite se faire immédiatement dans le cas du Conseil d’Etat et de la Cour de cassation. Dans tous les autres cas, elle ne sera possible que lorsque la décision rendue sera définitive (par exemple, une fois le délai pour faire appel expiré).

Les diffuseurs doivent adresser leur demande au ministère de la justice, qui rendra un avis, la décision finale revenant aux chefs de juridictions. Critère principal : le projet doit avoir un objectif « d’intérêt public d’ordre pédagogique, informatif, culturel ou scientifique », précise le décret paru au Journal officiel.

L’anonymat peut être garanti

Les personnes présentes, magistrats compris, pourront signer un accord pour la diffusion de leur image. Dans le cas contraire, le diffuseur sera tenu à une « obligation d’occultation » pour éviter de les identifier. Selon le décret : les éléments d’état civil doivent ainsi être « modifiés ou masqués, les visages et les silhouettes floutés et les voix déformées ».

Ce sera systématiquement le cas pour les mineurs, les personnes protégées et les forces de l’ordre, dont les missions exigent, pour des raisons de sécurité, que leur anonymat soit garanti.

Le texte prévoit aussi un droit à l’oubli : aucun élément d’identification ne pourra être diffusé après cinq ans à compter de la première diffusion. Le premier à s’essayer à ce nouveau format sera France Télévisions : France 3 prévoit de consacrer une émission à visée « pédagogique » sur la justice à partir de septembre.

Cette décision est une petite révolution en France, où il était strictement interdit de photographier et de filmer les audiences depuis 1954.

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Quelques exceptions avaient été permises depuis 1985 afin de constituer des archives historiques, mais seuls 15 procès avaient jusqu’ici reçu cette autorisation, comme celui de Klaus Barbie, en 1987, le procès des attentats de janvier 2015 et celui des attentats du 13-Novembre, en cours à Paris depuis septembre.

Le Monde avec AFP

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