Guerre en Ukraine, crise sanitaire : une majorité de Français souffre de troubles psychologiques

Plus de six personnes sur dix (65 %) affirment avoir elles-mêmes été touchées par un trouble psychologique actuellement.

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Conscients que le stress, l’anxiété, et la dépression touchent de plus en plus de personnes dans l’Hexagone, les Français considèrent être malgré tout mal informés sur ces troubles, révèle une nouvelle étude. Un constat inquiétant, amplifié par le fait que les souffrances psychologiques sont aujourd’hui perçues comme un sujet tabou aux yeux d’une large partie de la population, qui estime qu’il est difficile d’en parler.

La santé mentale des populations se dégrade à travers le monde. Un fait mis en exergue pas une foule d’études qui ne se sont jusqu’alors jamais contredites. Pandémie mondiale, guerre en Ukraine, et urgence climatique ne font qu’amplifier un climat morose et incertain déjà bien ancré au quotidien. Un constat que les Françaises et les Français ne démentent pas, bien au contraire, comme le révèle le septième volet de l’Observatoire des parcours de soins des Français mené par Santéclair, en partenariat avec Harris Interactive*.

Près de neuf personnes sur dix (86 %) déclarent que les troubles et souffrances psychologiques concernent de plus en plus de personnes, et plus de huit sur dix (81 %) affirment avoir elles-mêmes été touchées à un moment ou un autre de leur vie – 65 % actuellement. Ces derniers se manifestent essentiellement par des troubles du sommeil (53 % en subissent présentement), et un sentiment de déprime et/ou un manque d’énergie (43 %), mais aussi par des crises d’anxiété (36 %) et des idées sombres (3 0%). La crise sanitaire n’est d’ailleurs pas étrangère à ce fléau : près d’un tiers des personnes interrogées faisant état de difficultés psychologiques (31 %) affirment qu’elles sont apparues pendant ou à la suite de la pandémie.

Un sujet difficile à aborder

Malgré des troubles en hausse constante au cours des dernières années, une part importante des Françaises et des Français (59 %) affirme se sentir mal informée sur les souffrances psychologiques. Et si les deux tiers des sondées déclarent avoir peur de ces troubles, plus de quatre sur dix confient qu’il est aujourd’hui – toujours – difficile d’en parler. Pourtant, près de sept personnes répondantes sur dix (69 %) expliquent savoir vers qui se tourner en cas de telles souffrances. Paradoxalement, à peine plus d’un tiers des répondants (39 %) déclarent avoir consulté un professionnel de santé pour leur santé mentale.

La peur de consulter

D’après l’étude, les freins à la consultation sont nombreux. Il est avant tout question de pudeur, 29 % des personnes concernées déclarant avoir du mal à accepter de se faire aider, et 24 % faisant état d’angoisses liées au fait de consulter un médecin, et ce de manière générale. Reste le frein financier, à hauteur de 19 %. Seul le premier pas semble coûter aux Françaises et Français, puisque celles et ceux qui ont franchi l’étape de la consultation ne regrettent pas. Plus de huit sondés sur dix (85 %) confirment que le professionnel s’est montré compétent, que ce soit le médecin traitant (83 %), le psychologue (87 %), ou le psychiatre (84 %).

La consultation à distance : une solution ?

Au regard de certains des freins évoqués par la population française, la téléconsultation peut apparaître comme une solution potentielle dans la prise en charge des troubles psychologiques. Plus d’un cinquième des personnes qui suivent un parcours de soins psychologiques actuellement (21 %) l’ont déjà pratiquée, et 66 % de celles et ceux qui ne l’ont pas fait pourraient y avoir recours. Parmi les avantages évoqués par ceux qui téléconsultent ou qui envisagent de le faire, figurent l’absence de déplacement (30 %) et le gain de temps (27 %). Mais elle est aussi synonyme d’absence de contact direct avec le professionnel (55 %) pour ceux qui consultent en physique et n’envisagent pas de poursuivre leur parcours à distance.

* Cette enquête a été réalisée en ligne du 17 et 23 novembre 2021, auprès d’un échantillon de 2.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé(e).

(ETX Daily Up)

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