Les malades d'Alzheimer ne pourront plus conduire dès "l’apparition d’un déclin cognitif"
Un arrêté publié au Journal officiel le dimanche 3 avril interdit la conduite aux personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer "dès l'apparition d'un déclin cognitif".
C'est près d'un million de Français qui pourraient être impactés. Un arrêté du 28 mars 2022 publié ce dimanche 3 avril au Journal officiel a actualisé la liste des maladies et handicaps incompatibles avec la conduite. Désormais, les personnes atteintes par la maladie d'Alzheimer ont l'interdiction d'utiliser leur véhicule et leur permis de conduire, "dès l'apparition d'un déclin cognitif".
Cette mise à jour des maladies incompatibles avec la conduite n’avait pas été faite depuis 2005.
Un décret qui "arrive trop vite"
Dans le détail, ce texte acte "l’incompatibilité définitive avec la conduite pour les pathologies neuro-évolutives type maladie d’Alzheimer et maladies apparentées. Les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à ces pathologies ne doivent plus conduire dès l’apparition d’un déclin cognitif", précise le site de la Sécurité routière.
Cet arrêté n'a pas manqué de faire réagir Benoît Durand, le directeur général de France Alzheimer : "je ne comprends pas ce décret. Il arrive trop vite. Surtout, c'est tout sauf exhaustif", expliquait-il sur Franceinfo ce dimanche. Ce dernier s'est aussi dit "surpris" : "on nous a commandé une étude sur la mobilité et notamment sur la problématique de la conduite automobile, financée en partie par l’État, qui dure depuis un an et dont les conclusions devraient arriver dans quelques mois."
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