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Affaire Orpea : 80 plaintes déposées contre le groupe ce lundi

Le groupe Orpea fait face à des vagues de plaintes de familles de victimes. [LOIC VENANCE / AFP]

Près de 80 plaintes de familles de résidents ont été déposées ce lundi 4 avril devant le parquet de Nanterre contre le groupe Orpea, a annoncé l'avocate Sarah Saldmann.

Les plaintes individuelles visent le groupe d'Ehpad privés mis en cause en janvier 2022 avec la sortie du livre «Les Fossoyeurs». Orpea fait donc l’objet de 80 plaintes pour des faits de «mise en danger de la vie d'autrui», de «non-assistance à personne en danger», mais aussi pour «homicide involontaire», «violence par négligences» et pour «vol».

Une trentaine d'Ehpad sont concernés par ces plaintes, mais plus particulièrement l’établissement «Le Corbusier» situé à Boulogne-Billancourt et les «Bords de Seine» à Neuilly-sur-Seine, particulièrement visés par le livre-enquête «Les Fossoyeurs» du journaliste Victor Castanet.

«Je continue de recevoir chaque jour des signalements de maltraitance, les dysfonctionnements persistent, rien n'a changé», depuis le mois de janvier, souligne Maître Sarah Saldmann, avocate des familles de victimes. 

Les enquêtes se sont multipliées

Depuis la publication du livre en janvier, l'Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France a diligenté 90 inspections au sein des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes franciliens, l'Île-de-France comptant 707 Ehpad dont 19% sont publics, 33% privés à but non lucratif et 48 % privés à but lucratif.

Dans un rapport publié mardi 29 mars dernier, l'ARS a imposé également des mesures à l'Ehpad des «Bords de Seine». Sa direction a reçu l'injonction de réorganiser ses équipes de jour et de nuit, dans un délai de trois mois. Ces directives reposent sur l'observation de dysfonctionnements.

Sollicité par l'AFP, le groupe Orpea a assuré qu'il mettrait en place ces changements «dans les meilleurs délais» et a présenté ses «excuses aux résidents et aux familles».

Par ailleurs, à la suite des rapports d'enquête des Inspections générales des Finances (IGF) et des Affaires sociales (IGAS), le gouvernement a saisi la justice, sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale qui oblige toute autorité à signaler des faits délictueux dont elle aurait connaissance.

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