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Jean-Luc Mélenchon sur les riches : «Ils auraient tort de s’enfuir car je les rattraperai»

Jean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon © REUTERS/Sarah Meyssonnier
Edouard Roux

Le candidat d’extrême-gauche Jean-Luc Mélenchon est revenu, mardi 5 avril sur Sud Radio, sur son programme à quelques jours du vote du premier tour. Au menu : Ukraine, nucléaire, retraites, travail et impôts.

Jean-Luc Mélenchon est apparu détendu au micro de Sud Radio ce mardi 5 avril. Coutumier des déclarations chocs, y compris à l’encontre des journalistes, il parait serein, souriant, tranquille. L’entretien a commencé sur la campagne présidentielle en tant que telle : « L’élection a eu du mal à se mettre en route. On est encore décalé par rapport aux effets de 2017 […] Il faut admettre que deux évènements aussi énormes que le Covid et la guerre, tout le monde est un peu sidéré par cela, donc on a pu aussi s’exprimer sur des sujets qui d’habitude ne passionnent pas : l’international, les services publics notamment. »

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Le candidat de l’Union Populaire a également expliqué, au sujet de la Russie, qu’il est « non-aligné » et « très vigilant sur l’ordre du monde ». S’il a, par le passé eu des propos plutôt pro-russes, il s’est justifié en disant qu’ « il y a plus de dix ans que je dis que cela va mal tourner. J’ai tout de suite condamné l’invasion russe par ailleurs. » Il n’a pas mâché ses mots sur les crimes commis à Boutcha : « Nous sommes dans des tueries qu’on appelle des crimes de guerre, d’une sauvagerie absolue. Je tiens à la règle de conduite sur la vérification des informations, mais on a compris maintenant, ce sont des crimes de guerre. »

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S’en est suivi des questions sur l’écologie et plus particulièrement le nucléaire. Jean-Luc Mélenchon a déclaré qu’il ne « [s]e lance pas dans une compétition avec EELV ; ils font leur travail, je fais le mien. » Pour lui, « tous les partis sont devenus écologistes, certains de façade. Il y a une écologie de marché et une écologie collectiviste. » Quant au nucléaire, le candidat a affirmé que ce « n’est pas une affaire écologique mais une affaire concrète » et ajoutant : « Il est trop dangereux pour que l’on continue, il ne nous rend pas indépendants – il n’y a pas d’uranium en France, et ce n’est pas une énergie si stable. Les amis du nucléaire oublient un détail qui est que le changement climatique les concerne aussi. Si les rivières baissent de niveau et qu’il n’y a plus d’eau on ne peut plus refroidir les centrales. »

«Vous n’avez pas le droit d’envoyer quelqu’un de douze ans en apprentissage», a-t-il expliqué

Son refus du nucléaire, dixit Mélenchon, est aussi une question de sécurité : « Le président est en plus chef des armées ; je ne peux pas, surtout après l’Ukraine, faire comme si je n’avais pas vu que les centrales sont des cibles et des enjeux pour la sécurité du pays. » Afin de remédier à cela, il a expliqué qu’« il s’agit de produire massivement des énergies alternatives, comme la dizaine voire vingtaine de parcs d’éoliennes offshore à vingt bornes de la côte pour que l’on puisse recueillir l’énergie dont on a besoin. »

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Et les retraites dans tout cela ? « Emmanuel Macron ne sait pas bien calculer car il dit qu’il faut partir plus tard à la retraite pour financer le passage à la retraite minimum de 1,000 euros […] Il dit faire un cadeau de 1,000 euros à chaque retraite, mais c’est déjà prévu dans la loi depuis 2003, donc il aurait pu le faire dans les cinq années de son mandat sans que cela ne lui coûte le moindre effort. »

Et la formation des enfants à douze ans comme l’a proposé Emmanuel Macron ? « Vous n’avez pas le droit d’envoyer quelqu’un de douze ans en apprentissage car c’est un contrat de travail. Or, les conventions internationales interdisent que l’on envoie au travail avant l’âge de fin de la scolarité, c’est-à-dire seize ans. »

Autre point abordé : la potentielle fuite des riches s’il arrivait un jour au pouvoir. Jean-Luc Mélenchon a tenté de les rassurer : « Ils auraient tort de s’enfuir car de toute façon je les rattraperai grâce à l’import universel et je ferai comme aux Etats-Unis ; vous pouvez même aller en enfer, je vous retrouve pour que vous payez la part que vous devez à votre patrie. »

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