LausanneUn bracelet de protection contre la drogue du violeur
Une goutte tamponnée sur un bracelet permet aux clubbeuses de savoir si du GHB a été versé dans leur verre. Une action spéciale a eu lieu au Flon.
Une seule goutte de boisson sur ce bracelet permet de savoir si le verre contient du GHB ou drogue du violeur.
Devoir s’absenter un moment en laissant son verre à moitié rempli est devenu la hantise de bien des femmes qui sortent la nuit. La crainte qu’une main ne glisse sournoisement du GHB, ou drogue du violeur, est passée par là.
Jaune, c’est bon. Bleu, c’est mauvais
Le dernier week-end du mois de mars, une action menée au Flon, à Lausanne, par le collectif féministe Némésis a dissipé les inquiétudes des clubbeuses. Ayant l’apparence de ceux dont les festivaliers se sont habitués, des petits bracelets baptisés Xantus ont été distribués. Ils ont une fonction particulière: détecter la présence de la drogue du violeur dans le verre. Une goutte tamponnée sur Xantus et l’objet se transforme en radar anti-GHB. Si la couleur jaune apparaît, c’est que la boisson n’a pas été altérée. En revanche, la couleur bleue signifie la présence de GHB.
Expérience à renouveler ailleurs
«Nous en avons distribué une vingtaine devant un lieu emblématique de la vie nocturne lausannoise. Pour nous, il s’agissait d’une première sous forme d’action-test», signale Sarah Bottagisio, porte-parole de Némésis. «Les retours enregistrés ont été très positifs. Nous allons réitérer notre action ailleurs et dans d’autres cantons», poursuit la jeune Valaisanne.Patron du MAD, Igor Blaska souligne que toute action pour responsabiliser les clubbeurs est à saluer. «Mais, relativise-t-il, depuis 2017, il y a eu beaucoup d’accusations mais pas un seul cas de GHB confirmé au MAD.»