"Je ne voulais pas rester inactive... " Cette coiffeuse de Villeneuve-Loubet a fermé son salon pour coiffer gratuitement des Ukrainiennes

Le salon de coiffure de Myriam Karsenty est resté fermé, ce mardi, pour permettre à une dizaine de réfugiées ukrainiennes de se faire coiffer gracieusement. Tout le monde a ensuite pu partager un restaurant au village.

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Claire Camarasa Publié le 06/04/2022 à 07:45, mis à jour le 06/04/2022 à 07:45
Anya, qui fête ses 73 ans aujourd’hui, était très émue par cet élan de générosité et ravie de sa nouvelle coupe réalisée par Nina, une amie venue prêter main-forte à Myriam (à gauche) pour la journée.

Les initiatives solidaires en faveur des réfugiés ukrainiens fleurissent depuis plusieurs semaines. Mais cette fois-ci, il ne s’agit pas d’un convoi rempli de denrées alimentaires ou de produits de premières nécessités.

Myriam Karsenty, coiffeuse et coloriste installée au 8, avenue de la Liberté à Villeneuve-Loubet, a choisi d’offrir une "parenthèse de bienveillance" à une dizaine de femmes réfugiées en les coiffant gratuitement.

"Des marraines d’un jour"

C’est au restaurant Au Garçon boucher que les réfugiées et leurs marraines se sont retrouvées pour le déjeuner. (Photos Cl. C.).

"Comme beaucoup, j’ai été très choquée en voyant les images de l’hôpital et de la maternité touchés par les bombardements en Ukraine, se rappelle-t-elle. Je ne peux pas héberger d’Ukrainiens à la maison mais je ne voulais pas rester inactive face aux événements."

Elle a alors l’idée de leur proposer un moment de détente et de bien-être en les coiffant et en leur consacrant toute la journée puisque le salon est resté fermé, ce mardi.

À ses côtés pour réaliser les coupes, Nina, une amie coiffeuse, a répondu à cet appel à la solidarité.

"Au départ, j’en ai parlé à Agnès, une de mes clientes, poursuit-elle. Et l’idée est née de chercher des marraines d’un jour, ou plus, pour une Ukrainienne." Car elle voulait faire plus que leur offrir une coiffure. Myriam a souhaité faire de cette journée un moment privilégié pour leur changer les idées en les invitant aussi à déjeuner.

Et c’est sans difficulté qu’elle a convaincu 10 de ses clientes à inviter ces femmes dans un restaurant voisin du salon. "Le restaurant Au Garçon boucher a tout de suite adhéré à cette idée et ils nous ont offert l’apéritif et le café gourmant", raconte Myriam.

Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls à avoir voulu participer. La Ferme des grenouilles a fait livrer, ce mardi, des paniers pour chaque femme comprenant une soupe, du caviar d’aubergine, une salade et d’autres légumes.

D’autres actions à venir

"À travers cette initiative, j’ai eu envie de démontrer que si on ne peut pas héberger des personnes, on peut quand même leur venir en aide, insiste la coiffeuse. C’est une journée sans chiffre d’affaires mais qu’est-ce que c’est bon d’aider ces femmes."

Elle espère également que, de cette façon, elles pourront créer un lien entre elles puisqu’elles se retrouvent toutes loin de chez elles, sans repères et, souvent, sans parler Français.

"Nous voulons aller plus loin et organiser, une prochaine fois, un goûter pour les enfants", confie Myriam qui compte bien multiplier les actions solidaires.

Si les regards étaient par moments embués, ce mardi, les sourires étaient sur toutes les lèvres.

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