57% des femmes font « plus » de tâches que leur conjoint, contre 16% des hommes. C’est le constat que fait l’Ifop, qui a publié ce jeudi son observatoire de la répartition des tâches ménagères. Dans cette étude pour Consolab, réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 28 au 31 mars 2022 auprès de 2 003 personnes représentatives de la population, on apprend également que 16% des Françaises déclarent que l’inégale répartition des tâches ménagères a été un motif de rupture conjugale.  

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Pour éviter d’en arriver jusqu’à la rupture, l’écologiste Sandrine Rousseau a proposé fin mars, de créer un « délit de non-partage des tâches domestiques ». « Je pense que le privé est politique », avait-elle dit dans un live sur la plateforme Twitch organisé par « Madmoizelle ». « Tant qu’on ne donne pas les moyens aux femmes de véritablement obtenir l’égalité sur le partage, on n’y arrivera pas », avait-elle ajouté.  

Des profils retrouvés majoritairement dans l’électorat de Mélenchon et Jadot 

Si Sandrine Rousseau a été moquée sur les réseaux sociaux à la suite de cette proposition, le sondage vient toutefois contrebalancer les railleries : 50% des femmes adhèrent à l’instauration d’un tel délit – ainsi que 44% des hommes. Ce chiffre grimpe à 62% chez les moins de 30 ans, tous genres confondus. Aussi, 14% des Français.ses vivant en couple pourraient même porter plainte contre leur conjoint pour non partage des tâches domestiques. On retrouve ces profils majoritairement dans l’électorat de Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, et peu dans celui de Valérie Pécresse et Éric Zemmour.  

Touche d’espoir cependant : lorsqu’on demande aux sondées de repenser à la répartition des tâches domestiques et ménagères entre leur mère et leur père, elles sont 56% à affirmer que leur conjoint actuel fait « plus » que leur père. Mieux donc, mais toujours pas suffisant.