Plus de 50 000 enfants vivent en hébergement, dans des abris de fortune ou à la rue en France, a alerté le collectif Jamais Sans Toit lors d’une mobilisation contre le mal-logement des mineurs à Lyon jeudi 10 février.

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Réunies à cette occasion, Jamais Sans Toit, l’Unicef France, l’association de parents d’élèves FCPE et 39 associations du Collectif des associations unies (CAU) ont interpellé les pouvoirs publics et les candidats à l’élection présidentielle face à l’aggravation de la situation des mineurs sans domicile.

300 000 personnes sans domicile fixe

« L’État a déployé des moyens inédits pour pérenniser 200 000 places d’hébergement et mettre fin à la gestion saisonnière de l’hébergement », a reconnu Alexis Goursolas, porte-parole du CAU dans un communiqué. « Hélas, du fait de la crise sociale et sanitaire (…), il y a encore des personnes à la rue, dont des familles et des enfants ».

Le collectif Jamais Sans Toit, notamment composé d’enseignants et de parents d’élèves, intervient dans l’agglomération lyonnaise pour les droits des élèves sans domicile et de leurs familles. Depuis 2014, le collectif indique avoir trouvé une solution d’hébergement pour 450 enfants, dont 89 depuis la dernière rentrée scolaire.

L’enseignante Anne-Sophie Huchard, qui en est membre, a réclamé « des solutions pérennes d’hébergement qui permettent la scolarisation et l’épanouissement des enfants et de leurs familles », reprenant l’un des slogans du collectif : « un toit, c’est un droit ».

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Dans un communiqué publié en novembre 2020, la Fondation Abbé Pierre dénombrait 300 000 personnes sans domicile en France toutes classes d’âges confondues, plus du double par rapport à l’année 2012 et avec une part croissante de femmes et d’enfants.