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Presse étrangère

Le Royaume-Uni teste la semaine de travail de quatre jours à grande échelle

De juin à décembre, 3.000 salariés britanniques vont travailler quatre jours au lieu de cinq, pour le même salaire. Ce vaste programme d'étude pourrait aider les entreprises à attirer les employés, dans un monde du travail durablement transformé par la pandémie de Covid.

Les salariés de secteurs d'activité variés sont inclus dans ce programme.
Les salariés de secteurs d'activité variés sont inclus dans ce programme. (Alberto Pezzali/AP/SIPA)

Par Sébastie Mastrandreas

Publié le 7 avr. 2022 à 12:30

Travailler moins pour gagner autant, est-ce la clé de la productivité et du bien-être des employés ? Au sortir de la pandémie de Covid, qui a bouleversé les codes du travail , des milliers de salariés britanniques s'apprêtent à tester un nouveau modèle pour répondre à ces questions.

De juin à décembre, plus de 3.000 employés, issus de 60 entreprises aux activités variées, de la restauration à l'industrie pharmaceutique en passant par le conseil, ne travailleront plus que quatre jours par semaine, en gagnant le même salaire. Ce programme à grande échelle, le plus vaste au monde, selon le « Guardian », étudiera l'impact de ce modèle sur l'économie et sur les salariés, alors que les employeurs connaissent des difficultés à recruter.

Expérience concluante en Islande

Plusieurs universités, dont Oxford, Cambridge et Boston College aux Etats-Unis, travailleront en collaboration avec les think tank Autonomy et 4 Day Week Global, qui considèrent la semaine de quatre jours comme une évolution inévitable. Selon eux, ce modèle devient la norme, de plus en plus de cadres et de managers se concentrant désormais sur la qualité des résultats, et non sur la quantité d'heures, rapporte le quotidien britannique.

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Si ce test à grande échelle est une première outre-Manche, plusieurs voisins européens ont déjà été séduits par l'expérience. A l'image de l'Espagne, qui a ouvert la porte à la semaine de quatre jours au début de l'année ; ou de l'Islande, qui a mené, de 2015 à 2019, un programme similaire à celui du Royaume-Uni. Quelque 2.500 salariés du secteur public ont réduit de 40 à 35 heures leur temps de travail hebdomadaire, sans aucun effet sur la fiche de paie.

Il en est ressorti que réduire le nombre d'heures travaillées ne rimait pas forcément avec perte de productivité et déclin en termes de services. Au contraire, les salariés se sont dits moins stressés et ont fait état d'un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. Les conclusions de cette étude ont ouvert la porte à des négociations au sein des entreprises pour élargir cette mesure et, désormais, près de 90 % de la population active islandaise a réduit son temps de travail.

Sébastie Mastrandreas

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