Joséphine Baker (1906-1975), une artiste engagée

Joséphine Baker en 1940.  - Domaine public – Wikimedia Commons - Studio Harcourt – RMN
Joséphine Baker en 1940. - Domaine public – Wikimedia Commons - Studio Harcourt – RMN
Joséphine Baker en 1940. - Domaine public – Wikimedia Commons - Studio Harcourt – RMN
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Revivez le parcours exceptionnel de Joséphine Baker dans ce documentaire d'une heure. Son enfance très dure dans l'Amérique ségrégationniste du début du siècle explique ses choix de vie d'artiste et de militante libre, excentrique et joyeuse.

Que sa trajectoire soit hors norme, comme ses engagements, ne fait aucun doute : née dans la misère aux USA, elle devient une diva adulée en France avant de se lancer dans l’aventure de la Résistance, pour créer dans la dernière partie de sa vie un lieu utopique, le château des Milandes, où des enfants de toutes les couleurs pourraient vivre en harmonie. Raconter l’histoire de Joséphine Baker, c’est donc parler des ambivalences à son égard, de la manière qu’on a eue de la placer toujours à part : soit en bas, soit au sommet de l'échelle de la renommée.

Joséphine Baker, en 1961, au Château des Milandes.
Joséphine Baker, en 1961, au Château des Milandes.
- Domaine public – Wikimedia Commons - Jack de Nijs / Anefo

"Hors norme, exotique, originale" sont aussi les termes dépréciatifs utilisés pour qualifier cette artiste affublée, sur scène, de costumes censés évoquer une certaine "animalité". L’histoire de Joséphine Baker est marquée par la situation de l’esclavage aux États-Unis. Elle est née en 1906 dans le Missouri. Sa mère était une métisse indienne et noire alors que son père était d’origine espagnole. Dans cet environnement ségrégationniste, elle a vécu très durement les émeutes de Saint-Louis, quand, à l’âge de quatre ou cinq ans,  le Ku Klux Klan menait des attaques extrêmement violentes contre les populations noires dans le sud des États-Unis." Charles Onana, journaliste

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"Oui, le beau-père de Joséphine Baker était très dur, et d’ailleurs, elle a été élevée à la dure, ce qui a marqué, mais marqué finalement dans le bon sens du terme, parce qu’elle a su vraiment ce qu’était le bonheur de vivre après, et je pense que toutes les excentricités, toute la folie de Joséphine est née justement de cette envie de faire le contraire, de profiter de cette jeunesse qu’elle n’a pas eue." Jacques Pessis, biographe de Joséphine Baker

Archive INA : Pour "Grands reportages", Joséphine Baker évoque "La Revue nègre", spectacle musical créé en 1925 à Paris.

3 min

Intervenants

Joséphine Baker en 1948.
Joséphine Baker en 1948.
- Domaine public – Wikimedia Commons - Studio Harcourt - RMN

Un documentaire de Matthieu Garrigou-Lagrange, réalisé par Anne Sécheret**. Mixage, Valérie Lavallart. Archives INA, Véronique de Saint Pastou et Marine Decaëns. Avec la collaboration d'Annelise Signoret de la Bibliothèque de Radio France. Nouvelle page web, Sylvia Favre.

Archive INA : Émission spéciale consacrée à Joséphine Baker dans la collection "Plein feu sur les spectacles du monde". Ici, Jean Cocteau évoque Joséphine Baker

2 min

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Rediffusion du 24 novembre 2012.

La Grande table culture
28 min

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