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"Je ne veux pas diviser le pays": Macron prêt à discuter du "rythme et des bornes" de la réforme des retraites

Invité sur BFMTV, le candidat Emmanuel Macron a détaillé sa réforme des retraites qui vise à faire passer progressivement l'âge légal de départ à 65 ans.

"Les gens qui vous proposent de raser gratis vous mentent." Sur BFMTV, le candidat Emmanuel Macron qualifié au second tour de l'élection présidentielle est revenu sur son projet de réforme des retraites.

Alors que le candidat a sa réélection veut rallier dans l'optique du second tour des électeurs qui n'ont pas voté pour lui, il a néanmoins précisé qu'il ne comptait pas revenir sur un âge légal de départ à 60 ans, comme le proposait Jean-Luc Mélenchon.

"Revenir à 60 ans alors que notre espérance de vie continue d'augmenter il faut m'expliquer comment on le finance, assure Emmanuel Macron. Je pourrais vous dire si j'étais un démago et que je voulais me faire élire "on va faire la retraite à 60 ans", mais qui la finance? Vous payez plus de cotisation et vous réduisez le pouvoir d'achat, je demande aux retraités de baisser leurs pensions? Je ne suis pas magicien."

Quatre mois de plus par an

Le candidat a réaffirmé son souhait de passer l'âge légal de départ à la retraite à 65 ans, une mesure, destinée selon lui à "équilibrer le système de retraites"

"Le seul moyen qu'on a, comme on vit plus longtemps, c'est de cotiser plus longtemps", s'est justifié Emmanuel Macron sur BFMTV.

Le candidat arrivé en tête au premier tour ce dimanche rappelle que le passage sera progressif à hauteur de quatre mois par année de cotisation.

Emmanuel Macron promet néanmoins de "concerter" pour "collectivement améliorer" sa réforme.

"On ne va pas le faire du jour au lendemain, a promis le président-sortant à propos de cette mesure contestée. Ça se discute."

Celui qui se dit prêt à discuter du "rythme et des bornes" de cette réforme, n'exclut pas non plus de recourir à un référendum.

Le président-candidat a rappelé enfin qu'il défendait une retraite minimale à 1100 euros pour une carrière complète.

"Je ne veux pas diviser le pays", a poursuivi Emmanuel Macron, estimant toutefois que "les régimes spéciaux ne conviennent plus à la réalité du pays".
Frédéric Bianchi
https://twitter.com/FredericBianchi Frédéric Bianchi Journaliste BFM Éco