Elle n’avait été libérée qu’après le paiement d’une caution de 500 000 dollars. Lundi, un procureur a finalement abandonné les poursuites à son encontre, selon un document judiciaire. « En examinant la législation en vigueur au Texas, il est clair que Mme Herrera ne peut pas et ne doit pas être poursuivie pour les faits qui lui sont reprochés », a estimé Gocha Allen Ramirez dans un communiqué.
Le procureur a toutefois assuré que les autorités locales avaient eu raison de l’arrêter « après un signalement de l’hôpital », car « ignorer les faits aurait été un manquement à leur devoir ».
Un durcissement de la loi
Il n’est pas clair si la loi passée en septembre 2021 au Texas interdisant les IVG après six semaines de grossesse, dès que le cœur du fœtus bat, a servi de base pour l’inculpation initiale. Mais cette affaire témoigne de la vive sensibilité autour de l’avortement aux Etats-Unis, au moment où des propositions de loi sur l’avortement, restrictives ou protectrices, déferlent par centaines sur les parlements des Etats en prévision d’une décision de la Cour suprême susceptible de bouleverser le cadre légal en vigueur depuis près de 50 ans dans le pays. De nombreuses manifestations pro et anti-IVG ont lieu dans le pays.