“Trois soldats ont violé une fille ici. Elle avait 16 ans”: de nouvelles communications entre les troupes russes interceptées

“Une voiture est passée, mais je ne sais pas si c’était une voiture ou un véhicule militaire”, peut-on entendre dans l’audio. “Deux personnes sont sorties des buissons, habillées en civils.” La réponse ne tarde pas à venir: “Tuez-les tous, bon sang!”.

Lorsque le premier homme indique qu’il n’y a que des civils dans le village, il reçoit immédiatement la réponse suivante: “Qu’est-ce qui ne va pas chez toi? S’il y a des civils, tuez-les tous!”

Selon les officiers ukrainiens, il s’agirait d’une nouvelle preuve que les troupes russes ciblent délibérément les civils. La semaine dernière, les services secrets ukrainiens SSU ont également rendu publiques des communications des forces d’occupation dans lesquelles on peut entendre que les civils ne sont pas épargnés, contrairement aux affirmations de la Russie.

Dans une autre conversation, on peut comprendre comment un village a été réduit en cendres. “Tirez sur tout. Tirez sur tous les villages immédiatement, vous entendez?”, ordonne un commandant russe. “Compris. C’est ce que je fais”, répond un militaire. Ce à quoi le commandant répond à nouveau: “Lancez quelques obus à l’ouest, bon sang, plusieurs obus. Tirez sur eux, tirez sur eux autant que vous le pouvez, et rasez ces deux villages.”

Des heures d’enregistrements de conversations entre les soldats russes et leurs commandants révèlent également que les troupes violent des civils, notamment des enfants. “Trois soldats ont violé une fille ici”, dit un militaire dans un audio. “Qui?”, demande une femme à l’autre bout du fil. “Trois soldats. Elle avait 16 ans”, répond l’interlocuteur. “Nos hommes ?”, rétorque-t-elle. “Oui”, répond-il. “Putain”, conclut-elle.

Il existe également des enregistrements audio qui révèlent les conditions de vie des soldats russes et montrent que le ravitaillement est un problème. “Vous avez assez de nourriture?”, demande un homme. “Oui, c’est bon, on va se nourrir. Nous avons abattu et mangé un chien. C’était bon.”

Le moral n’est pas toujours au beau fixe parmi les troupes russes. “Nous sommes tellement fatigués de rester assis ici et nous espérons que nous ne serons pas touchés”, peut-on entendre. La promesse qu’ils recevront ensuite des médailles d’honneur et de l’argent ne semble pas convaincre les troupes: “Je veux rentrer chez moi. Je n’ai pas besoin de médailles.”

“Tuez-les tous! Les civils, tout le monde, tuez-les tous!”: Allemands et Ukrainiens interceptent des communications russes