"Madame Le Pen pense tout bas ce que Monsieur Zemmour dit tout haut", juge Bertrand Delanoë

Depuis l'annonce des résultats du premier tour, un certain nombre de personnalité politique ont déjà ouvertement appelé à voter pour Emmanuel Macron face à Marine Le Pen. C'est le cas de Bertrand Delanoë, ancien maire de Paris et figure du PS. Il l'assure, "la France va jouer son destin et je pense que le résultat est incertain. C'est pour cela qu'il faut que l'on soit dans la gravité, la vérité et que l'on soit vraiment déterminé à défendre nos valeurs, la démocratie et la justice sociale qui serait particulièrement menacée par une victoire de Marine Le Pen."

L'ancien élu pointe notamment son programme économique, "qui va provoquer un fiasco." "L'isolement en Europe" va provoquer "des problèmes économiques majeurs qui auront des conséquences sociales très défavorables aux catégories populaires".

"Emmanuel Macron a permis des progrès sociaux réels"

Selon Bertrand Delanoë, "la démocratie et la diversité de la démocratie sont menacées par le côté autoritaire, brutal de Madame Le Pen." Il ajoute : "je préconise un vote positif pour Emmanuel Macron. Non pas un vote qui consiste à penser que tout va être formidable mais je constate que durant les trois dernières années de son quinquennat, il a été un président à la hauteur et il a très bien protégé les Français dans des crises graves."

"Le plus important" selon l'ancien maire de Paris, "c'est la lutte contre le chômage." "Je pense qu'Emmanuel Macron est beaucoup plus capable que Madame Le Pen de nous amener au plein emploi." Il estime également "qu'Emmanuel Macron a permis des progrès sociaux réels" durant la dernière partie de son quinquennat. Toutefois, "je souhaite qu'il soit beaucoup plus social dans son deuxième quinquennat."

"Je n'idéalise pas Emmanuel Macron"

Bertrand Delanoë l'assure, "je n'idéalise pas Emmanuel Macron" mais appelle à voter pour lui "pour les valeurs de la France, pour l'identité de la France". "Madame Le Pen pense tout bas ce que Monsieur Zemmour dit tout haut. C'est une fracture historique : stigmatisation de l'étranger, refus de respecter la constitution."

Cette élection présidentielle 2022 restera tristement historique pour le PS. Sa candidate, Anne Hidalgo a obtenu 1,75% au premier tour, dimanche dernier. "Je souhaite qu'après le 24 avril tous les partis démocratiques fassent un effort de vérité, d'exigence vis-à-vis d'eux même et d'abnégation pour proposer, pour construire. Que tous les démocrates bossent bossent bossent, soient courageux et sachent proposer sans mentir."