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Si Marine Le Pen est élue, sa nièce Marion Maréchal ne sera pas dans son gouvernement

Marine Le Pen et sa nièce Marion (Montage)
Marine Le Pen et sa nièce Marion (Montage) © REUTERS/Sarah Meyssonnier et Eliot Blondet/ Abaca
Emilie Cabot , Mis à jour le

Marine Le Pen ne prendra pas dans son gouvernement sa nièce Marion Maréchal si elle sort victorieuse de la présidentielle. Elle a également rejeté l'hypothèse d'un ministère pour Eric Zemmour. 

En cas de victoire le 24 avril, Marine Le Pen ne comptera pas parmi les membres de son gouvernement sa nièce Marion Maréchal , qui a rejoint les équipes d’Eric Zemmour en pleine campagne présidentielle. «Non, je ne prendrai pas Marion Maréchal dans mon gouvernement», a-t-elle déclaré mardi, lors d’une conférence de presse organisée à Vernon, dans l’Eure, où elle a effectué son deuxième déplacement d’entre-deux-tours. Le 12 mars, elle avait pourtant répondu «pourquoi pas» à la question d'inclure Marion Maréchal dans un gouvernement «d'union nationale». Lundi, cette dernière avait douté de la capacité de la candidate d’extrême droite à l'emporter face à Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle, si elle ne scellait pas «des alliances» à droite.

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Dans une récente interview, Marine Le Pen s'était pourtant montré assez indulgente vis-à-vis de la trahison de sa nièce, qu'elle a élevée. «Je ne sais pas quelle est la part de politique et la part de personnel. Ce n’est pas facile d’être la nièce de Marine, la petite-fille de Jean-Marie et d’avoir fait de la politique. Je le comprends, disait-elle dans les colonnes de "Closer" . Mais quelle est la part de conviction politique et le besoin de voler de ses propres ailes?». Elle disait n’avoir plus «aucun contact avec Marion», mais ajoutait-t-elle «ça ne veut pas dire que je n’en aurai plus». «Dans notre famille, rien n’est jamais définitif. Les liens familiaux sont trop importants».

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Dans la matinée, sur l’antenne de France Inter, Marine Le Pen avait aussi rejeté la possibilité qu’Eric Zemmour , quatrième du premier tour avec 7%, fasse partie de son éventuel gouvernement. «Non, ça n'est pas une possibilité, avait-elle répondu. Il n'en a pas le souhait et je n'en ai pas le souhait non plus». Elle soulignait aussi avoir «exprimé tout au long de la campagne du premier tour les divergences qu('elle) pouvai(t) avoir avec Eric Zemmour, mais je lui ai toujours concédé, sans aucune difficulté d'ailleurs, qu'il faisait partie du camp de ceux qui croient en la France, qui croient qu'il faut que la France redevienne un pays souverain».

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Il y a des "gens qui préfèrent perdre tout seul que gagner à deux"

Les proches de l’ex-candidat Reconquête! ont reproché à Marine Le Pen de ne «pas se positionner pour gagner», en refusant de tendre la main à Eric Zemmour et Marion Maréchal avant le second tour.

Devant le QG parisien du parti, Jean Messiha, ancien RN et porte-parole du parti d'Eric Zemmour, a estimé, selon l’AFP, que s'il y avait «des gens qui préfèrent perdre tout seul que gagner à deux, eh bien, ils porteront leur responsabilité». «Elle ne se positionne pas pour gagner manifestement », a aussi dénoncé le sénateur marseillais Stéphane Ravier, ancien cadre historique du RN et du Front national, qui a participé à la réunion stratégique de Reconquête! Et l'eurodéputé Nicolas Bay, ex-RN lui aussi, d'ajouter : «Nous avons indiqué très clairement, sans aucune ambiguïté, sans aucun marchandage, que nous appelions dès dimanche soir à voter pour Marine Le Pen. À elle maintenant de prendre ses responsabilités, de montrer qu'elle a, à la fois, la volonté et la capacité à rassembler, puisque c'est ça le second tour d'une élection présidentielle».

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