Assise devant la gare Union Station à Washington, avec le Capitole en toile de fond, “Ordalis Heras, une demandeuse d’asile vénézuélienne de 26 ans, tente d’occuper ses enfants alors qu’elle attend de pouvoir rallier New York, sa destination finale”, rapporte le Texas Tribune.

Il y a deux mois, la jeune femme a fui le Venezuela avec son mari et ses enfants pour échapper au régime de Nicolás Maduro, et a traversé la frontière entre le Mexique et les États-Unis, avant de se rendre à la police des frontières américaine, au poste-frontière de Del Rio, le 10 avril, poursuit le site d’information texan.

Ordalis Heras a fait partie des “30 passagers du tout premier bus transportant des migrants depuis la frontière texane jusqu’à la capitale fédérale”, explique le Texas Tribune. Le premier d’une série de bus que le très conservateur gouverneur du Texas, Greg Abbott, a promis d’affréter pour protester contre la décision de Joe Biden de mettre un terme au “Titre 42”, l’arrêté de santé publique controversé pris à l’époque de Donald Trump, qui permet aux agents des frontières d’écarter les demandeurs d’asile et les migrants et de les contraindre à rester du côté mexicain de la frontière pour des raisons sanitaires, le temps que leur demande d’asile soit examinée.

Lorsque le “Titre 42” sera levé, à la fin du mois de mai, les autorités fédérales s’attendent en effet à une forte reprise du flux de migrants traversant la frontière, qui pourrait atteindre “les 18 000 personnes par jour à la frontière sud du pays”, note le site texan.

Une perspective qui a poussé le gouverneur du Texas à envoyer les demandeurs d’asile directement à Washington, afin de marquer sa désapprobation.

Le 13 avril, Greg Abbott a ainsi déclaré : “En envoyant les migrants par bus à Washington, le gouvernement Biden pourra directement prendre en charge ces personnes qui sont autorisées à traverser notre frontière.” Pour lui :

“Le Texas n’a pas vocation à porter le fardeau de l’échec du gouvernement Biden à sécuriser la frontière.”