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Le trafic d'espèces sauvages prospère sur Facebook

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Les bébés tigres font partie des espèces vendues sur Facebook. © Flickr

Selon une nouvelle étude, des trafiquants vendent sans se cacher des espèces sauvages protégées sur Facebook.

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Le trafic illégal d'espèces sauvages rapporte très gros. C'est d'ailleurs la quatrième activité transnationale illicite au monde, juste derrière les stupéfiants, le trafic d'êtres humains et les contrefaçons. De nombreux animaux sont ainsi vendus illégalement, y compris via les réseaux sociaux, comme Facebook.

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En 2018, le géant américain aux près de 3 milliards d'utilisateurs mensuels, avait cofondé la Coalition avec des experts comme le WWF, pour mettre fin au trafic d'espèces sauvages en ligne. L'objectif annoncé était de réduire le commerce illégal de 80 % d'ici 2020. Depuis, la société affirmait avoir fait des progrès.

Facebook, une plateforme populaire pour le trafic d'animaux

Mais d'après une nouvelle enquête menée par des chercheurs et publiée sur Avaaz, ce n'est pas le cas. Facebook reste une plateforme populaire pour les trafiquants, et le marché d'espèces sauvages en ligne y est même florissant.

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Cette année, en seulement deux jours, les chercheurs ont ainsi trouvé "en quelques clics" 129 éléments de contenu potentiellement dangereux via la barre de recherche Facebook, sur les pages de la plateforme et les groupes publics. Parmi eux se trouvaient des messages de gens vendant ou cherchant à acheter des guépards, des bébés tigres, des perroquets, des singes comme le ouistiti pygmée, des lionceaux, et des défenses d'éléphants. Ces animaux sont pourtant répertoriés par la Convention sur Commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites), et interdits de vente.

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"Les trafiquants n'hésitent pas à mettre leurs biens en vente dans des groupes publics, ni à inclure leurs numéros de téléphone dans leurs messages, a déclaré au Guardian Ruth Delbaere, responsable de la campagne juridique chez Avaaz. Sur Facebook, le trafic d'espèces sauvages se déroule en plein jour."

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Suite à ces recherches, les chercheurs ont reçu au cours des semaines suivantes sur Facebook 95 recommandations axées sur la faune, par le biais de notifications et de la fonction "groupes suggérés". Parmi ceux-ci, 76% étaient des publications pour acheter ou vendre des animaux vivants, ce qui suggère que les algorithmes du réseau social "ne sont pas conformes à ses propres politiques ou à son engagement public de freiner le commerce d'espèces sauvages en ligne", conclut le rapport.

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"Au lieu d'utiliser les données pour lutter contre le trafic d'espèces sauvages, leurs algorithmes aident plutôt les criminels à développer leur activité", a déclaré Gretchen Peters, directrice exécutive de l'Alliance to Counter Crime Online.

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Accusé de ne pas réagir, Facebook conteste les résultats

L'enquête révèle également le manque de réactivité de la plateforme à supprimer ces contenus illégaux. Facebook a ainsi supprimé seulement 13 % des messages suspects sur le trafic d'espèces sauvages avant que les chercheurs ne les signalent. Après le signalement des messages, seuls 43% avaient été retirés, une semaine après le signalement des posts.

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"Non seulement Facebook sait que le trafic d'espèces sauvages est en plein essor sur sa plate-forme, mais il le sait depuis des années. Pourtant, ils continuent d'ignorer de manière flagrante le problème - ou pire - de l'activer, violant même leur propre position autoproclamée contre les activités criminelles et les dommages physiques aux animaux. Les conclusions de cette enquête sont dûment notées", a déclaré Raúl Grijalva, membre du Congrès démocrate et président du comité de la Chambre sur les ressources naturelles.

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De son côté, Meta, la compagnie mère, a remis en question la validité de la méthodologie de l'étude et de la taille de l'échantillon. Selon la société, les résultats ne reflètent pas le travail accompli pour lutter contre le trafic d'espèces sauvages.

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