Les images de Notre-Dame de Paris trois ans après l’incendie

Emmanuel Macron va inspecter le chantier de Notre-Dame de Paris ce vendredi, trois ans jour pour jour après l’incendie de la cathédrale qui l’a en partie détruite.

Emmanuel Macron visitera le chantier de Notre-Dame ce vendredi, trois ans jour pour jour après l’incendie.

Emmanuel Macron visitera le chantier de Notre-Dame ce vendredi, trois ans jour pour jour après l’incendie. JULIEN DE ROSA / AFP

En pleine campagne pour le second tour, Emmanuel Macron reprendra ce vendredi 15 avril son rôle de président pour inspecter le chantier de Notre-Dame de Paris en cette date anniversaire, trois ans après l’incendie qui l’a dévastée, les 15 et 16 avril 2019. Une manière de marquer la différence avec sa rivale grâce à son statut de chef d’Etat, toujours aux commandes.

> Regardez les images du chantier :

« Le dépoussiérage et le nettoyage intérieurs des voûtes, des murs et du sol » qui devrait s’achever sous peu, tout comme la préparation des voûtes à leur reconstruction, « ont redonné à la cathédrale sa blancheur originelle », se félicitait l’établissement public chargé du chantier de restauration, à quelques jours du 3e anniversaire de l’incendie.

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Avant le feu destructeur, la cathédrale accueillait près de 12 millions de visiteurs, 2 400 offices et 150 concerts par an. La cathédrale doit rouvrir en 2024.

Un chantier titanesque

Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie a ravagé ce chef-d’œuvre de l’art gothique, provoquant l’effondrement de sa charpente, de sa fameuse flèche, de son horloge et d’une partie de sa voûte, ravagées par les flammes, sous le regard médusé de millions de personnes à travers le monde. Le trou béant laissé dans l’édifice a fait place à une forêt d’échafaudages qui recouvrent aussi ses flancs.

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Le chantier titanesque a commencé dès avril 2019 par la « sécurisation » de l’édifice (cintrage des 28 arcs-boutants, démontage de l’échafaudage qui entourait la flèche, déblaiement des gravats, dépollution des 450 tonnes de plomb partiellement vaporisé dans l’atmosphère…). Une « étape majeure » sous haute sécurité qui s’est achevée à l’été 2021, pour un coût global de 151 millions d’euros.

La catastrophe avait suscité un élan de générosité sans précédent, avec près de 844 millions d’euros de dons recueillis auprès de 340 000 donateurs de 150 pays à ce jour, selon l’établissement public chargé du chantier de restauration.

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Parallèlement aux travaux en cours dans la cathédrale, la restauration de ses divers éléments se poursuit dans des ateliers de métiers d’art partout en France.

Surprises archéologiques

Le grand orgue, datant de 1733 et le plus grand de France, a été épargné par le feu mais recouvert de poussière de plomb. Il a été démonté à l’instar des vitraux, et est en cours de nettoyage comme 22 tableaux grand format des XVIIe et XVIIIe siècles, tandis que plusieurs statues, déjà restaurées, sont exposées à la cité de l’architecture et du patrimoine à Paris.

Il faudra encore attendre un peu pour le lancement des travaux de reconstruction de la charpente médiévale de la nef et du chœur et de la flèche de Viollet-le-Duc, à l’ossature en bois de chêne massif, qui devrait poindre dans le ciel de Paris à partir du printemps 2023, selon l’établissement public.

Un millier de chênes issus de forêts publiques et privées ont déjà été sciés en prévision.

Une autre étape clé du chantier devait démarrer le 13 avril : l’extraction des pierres qui permettront de reconstruire les voûtes détruites ou endommagées.

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Deux chantiers tests ont été menés entre septembre 2020 et avril 2021 dans les chapelles intérieures de la cathédrale, 24 en tout, pour définir les techniques qui permettront de leur redonner leurs couleurs d’origine.

Début mars, des fouilles préventives ont réservé une surprise de taille au cœur du chantier : la découverte d’un sarcophage de plomb et les vestiges de l’ancien jubé de la cathédrale datant du XIVsiècle, une tribune en pierre qui séparait le chœur liturgique de la nef et des fidèles.

Le diocèse entend profiter de la restauration de Notre-Dame pour offrir une nouvelle jeunesse à son aménagement intérieur en intégrant de l’art contemporain aux maîtres anciens tels les frères Le Nain ou Charles Le Brun, de la lumière à hauteur de visage, des bancs mobiles pour remplacer les chaises séculaires et des phrases bibliques projetées sur les murs.

La crypte, située sous la cathédrale, doit aussi servir d’espace de stockage avec un accès facilité par l’installation d’un élévateur.

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Lorsqu’ils retrouveront la célèbre cathédrale en 2024, touristes et fidèles entreront désormais par la grande porte centrale et non plus par les portes latérales. Ils bénéficieront d’un parcours épuré autour d’un axe central allant de la nef au chœur.

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