Tunisie : "aucune fuite" de gazole constatée après le naufrage d'un pétrolier

T.G. avec l'AFP
Publié le 18 avril 2022 à 6h54

Source : JT 20h Semaine

Un pétrolier a coulé samedi à 20 mètres de fond au large de la Tunisie.
Aucune fuite n'a été constatée, selon les autorités tunisiennes.
Des barrages flottants ont déjà été installés autour de l'épave, dans l'attente d'opérations de pompage.

La zone, contrôlée par l'armée tunisienne, est interdite aux journalistes. Suite au naufrage du pétrolier Xelo samedi dans les eaux tunisiennes, aucun écoulement de sa cargaison de 750 tonnes de gazole n'a été détecté par des plongeurs ayant inspecté sa coque ce dimanche, selon les autorités tunisiennes. 

Parti d'Egypte en direction de Malte, le navire s'était réfugié la veille au soir près de la Tunisie en raison de mauvaises conditions météorologiques. Avant de sombrer près de Gabès, au large des côtes sud-est du pays. Long de 58 mètres sur 9 de large, le Xelo a commencé à prendre l'eau par la salle des machines. Les autorités ont alors procédé à l'évacuation des sept membres d'équipage. Quelques heures plus tard, à l'aube, le navire était à 20 mètres de fond.

Le navire a coulé sur le sable

D'après les plongeurs, le navire "a coulé (...) en position horizontale et ne présente pas de fissures", a fait savoir le ministère tunisien de l'environnement dans un communiqué. L'équipe était "accompagnée du capitaine et du mécanicien du navire, qui connaissent la configuration du navire", a précisé à l'Agence France-Presse, Mohamed Karray, porte-parole du parquet de Gabès, qui a ouvert une enquête sur les causes de l'accident.

"La situation n'est pas dangereuse, le diagnostic est positif, le navire est stable car il a heureusement coulé sur du sable", a affirmé le ministre des transport Rabie el Majidi lors d'un point presse dimanche. Des barrages flottants anti-pollution ont tout de même été installés sur un périmètre de 200 mètres autour de l'épave. 

"750 tonnes de gazole c'est rien"

Mais la priorité des autorités tunisiennes reste le pompage du gazole. Tunis aurait reçu plusieurs offres d'aide venues de l'étranger, dont un navire de dépollution et une équipe de plongeurs spécialisés d'Italie. Le ministre tunisien des transports a cependant semblé minimiser l'ampleur des risques dimanche : "750 tonnes de gazole c'est rien du tout" et "le gazole s'évapore facilement avec le soleil", a-t-il déclaré. Selon WWF, la zone de pêche environnante nourrit "environ 34 000 marins" malgré de précédents épisodes de pollution, notamment due aux industries du phosphate et à la présence d'un oléoduc, ces dernières décennies. 

Des zones d'ombres quand à la cargaison exacte et la trajectoire du navire restent à élucider. Le "connaissement", un document contenant ces informations "a été laissé sur le navire par l'équipage", a indiqué la ministre de l'environnement Leila Chikhaoui. Les responsables tunisiens s'intéressent par ailleurs au parcours du navire, construit en 1977 et battant pavillon de la Guinée équatoriale, et à ses propriétaires: un Turc et un Libyen, selon le parquet de Gabès. 


T.G. avec l'AFP

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