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Deux Hongkongais condamnés pour avoir appelé à voter blanc lors d'un scrutin local

Hong Kong
Devant le tribunal de Hong Kong, en juillet 2021. © Vincent Yu/AP/SIPA
La Rédaction, avec AFP

Deux personnes ont été condamnées à deux mois de prison ferme pour avoir appelé, sur Facebook, à voter blanc lors d'élections locales à Hong Kong.

Un homme et une femme sont devenus mardi les premiers à être condamnés, selon de nouvelles règles imposées par Pékin , pour avoir appelé sur Facebook à voter blanc lors d'élections locales en décembre dernier à Hong Kong.

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Le vendeur Chan Kin-man, 36 ans, et l'assistante de bureau Alice Leung, 65 ans, ont tous deux été condamnés à deux mois de prison ferme et 18 mois de prison avec sursis par une juge de Hong Kong, après avoir plaidé coupable d'avoir "incité autrui" à ne pas voter ou à voter de manière invalide.

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Ils avaient été arrêtés peu avant l'ouverture des bureaux de vote, le 19 décembre 2021, pour avoir publié sur Facebook un appel d'un ancien député de l'opposition vivant à l'étranger, qui demandait aux électeurs de Hong Kong de "voter blanc pour résister au système injuste".

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Bien que le vote blanc ne soit pas un délit à Hong Kong, la juge Bina Chainrai a estimé mardi devant le tribunal que le message partagé était illégal car "il ne s'agit pas seulement de demander aux gens de voter blanc, mais aussi de (...) manifester leur mécontentement à l'égard du gouvernement".

Appeler à voter blanc ou s'abstenir est devenu une infraction pénale

Hong Kong n'est pas une démocratie . Lors du scrutin de décembre, seuls 20 des 90 membres du Conseil législatif (LegCo) ont été élus au suffrage universel direct, les 70 autres étant nommés par des comités loyaux à Pékin.

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Ces élections locales étaient les premières à se tenir selon de nouvelles règles imposées par la Chine continentale et ont drastiquement réduit le nombre de sièges pourvus au suffrage universel, les réservant aux seuls candidats "patriotes".

S'abstenir ou voter blanc ou nul reste légal à Hong Kong. En revanche, encourager ces pratiques constitue depuis cette année une infraction pénale.

Les contrevenants risquent jusqu'à trois ans de prison et une amende de 200 000 dollars hongkongais, soit environ 22 805 euros.

La ville est dirigée par un chef de l'exécutif, nommé par un comité contrôlé par Pékin. Les nouvelles lois sont débattues et votées au Conseil législatif de Hong Kong, le "LegCo".

Le nouveau système régissant ce Conseil constitue une étape supplémentaire dans la reprise en main de Hong Kong par la Chine après les gigantesques manifestations pro-démocratie de 2019.

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